Incertitude et inquiétudes chez Air France avant une réunion vendredi

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à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle près de Paris, le 15 novembre 2008 (Photo : Jacques Demarthon)

[03/09/2009 15:37:42] PARIS (AFP) Les syndicats d’Air France se sont dits jeudi inquiets à l’approche d’un comité central d’entreprise extraordinaire vendredi au cours duquel pourrait être lancé ou précisé un plan de départs volontaires dont l’ampleur est incertaine.

D’après plusieurs sources syndicales, la direction viserait 1.000 à 1.500 départs mais le chiffre pourrait évoluer en fonction de la définition par la direction d’un nouveau modèle économique pour Air France.

Cette réflexion sur un nouveau modèle a été lancée il y a quelques mois et porte notamment sur les courts et moyens courriers, confrontés à la concurrence du TGV et des compagnies low cost.

“Le plan de départs volontaires n’est plus un mystère, mais nous ne connaissons ni son ampleur ni ses modalités”, dit FO. La CGT “espère qu’il n’y aura pas en plus des départs contraints”, sachant que la direction pointe des sureffectifs dans l’activité cargo et chez les hôtesses et stewards.

Le groupe aérien a enregistré au premier trimestre de son exercice 2009/10 une perte nette de 426 millions d’euros et une perte d’exploitation courante de 496 millions d’euros.

Pierre-Henri Gourgeon, directeur général de la compagnie, a évoqué le 31 juillet “la possibilité d’un plan social” qui “va être de façon très probable lancé dès la rentrée des vacances” et s’appuiera “essentiellement sur le départ volontaire et également sur des mesures de mobilité géographique et professionnelle”.

Il serait ouvert à l’ensemble du personnel d’Air France, sauf les pilotes et les mécaniciens, soit 50.000 personnes environ.

M. Gourgeon avait dit également début juillet “ne pas exclure des mesures de chômage partiel à la rentrée s’il n’y a pas de reprise”. Une circulaire du 15 juillet le permet, en encadrant le chômage partiel pour les personnels navigants des compagnies aériennes, dont le temps de travail répond à un décompte particulier.

Interrogée par l’AFP, une porte-parole d’Air France a indiqué que le CCE de vendredi “avait été demandé par les organisations syndicales début juillet”.

La porte-parole a rappelé qu’un accord triennal de gestion prévisionnelle des emplois pour le personnel au sol, signé le 21 juillet par quatre syndicats, prévoit l’éventualité d’un plan de départs volontaires.

“Si un tel plan était décidé, il démarrerait par une phase de concertation avec l’ensemble des organisations syndicales de l’entreprise”, a-t-elle ajouté,

A l’ordre du jour du CCE sont prévues les réponses de la direction aux questions des syndicats sur la stratégie de l’entreprise.