çaise de l’Economie Christine Lagarde, le 4 septembre 2009 à Londres (Photo : Geoff Caddick) |
[04/09/2009 19:57:58] LONDRES (AFP) La ministre française de l’Economie Christine Lagarde a décrété un “haro sur les bonus” des banquiers et traders vendredi à Londres, à l’occasion d’une réunion de ses homologues des pays du G20, en partie conscrée à ce sujet.
Le montant des bonus “horrifie l’opinion publique” et il est temps d’agir, a déclaré Mme Lagarde devant la presse, reconnaissant toutefois qu’il allait “falloir batailler” et que ce n’était pas gagné avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, réticents à imposer une limitation des bonus.
Londres et New York abritent les deux principales places financières dans le monde.
Dans un contexte économique de reprise, la ministre française a également mis en garde contre la “tentation d’un retour au +business as usual+”, aux pratiques bancaires ayant conduit à la crise financière et économique. “Il n’est pas question de revenir aux règles précédentes”, a-t-elle assuré.
“Personne n’a envie que ça recommence comme avant, je ne peux pas l’imaginer”, a-t-elle encore lancé. Interrogé sur les réticences de la communauté financière à l’égard des projets de limitations de bonus, Mme Lagarde a rappelé que “la City” à Londres n’était pas “au-dessus des lois”.
Outre les bonus des banquiers, les ministres du G20, dont les pays représentent environ 90% du Produit intérieur brut (PIB), doivent également discuter des moyens de sortir de la crise sans dommage et nouveau heurt pour l’économie. Tout abandon prématuré des plans de relance massifs lancés par les Etats pourraient provoquer une rechute de l’économie mondiale.
Mme Lagarde a souligné à ce point de vue la nécessité d’une coordination de tous comme cela a été le cas au niveau par exemple des banques centrales. “Nous devons coordonner ce que nous faisons, quant à savoir quand cela se produira, Dieu seul le sait”, a ajouté la ministre.