Entretien germano-américain sur le sort d’Opel en marge du G20 Finances

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Logo d’Opel (Photo : Kaveh Rostamkhani)

[05/09/2009 20:28:23] LONDRES (AFP) Le secrétaire américain au Trésor Tim Geithner et le ministre allemand des Finances Peer Steinbrück se sont entretenus samedi à Londres du sort d’Opel, la filiale européenne du constructeur automobile américain General Motors, qui préoccupe énormément Berlin.

“Nous avons eu une bonne discussion”, a déclaré M. Geithner, lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion des ministres des Finances du G20, qui se déroulait vendredi et samedi à Londres.

Le secrétaire américain s’est refusé à commenter la teneur de cet entretien, alors que les spéculations vont bon train sur le fait que GM pourrait finalement choisir de conserver Opel dans son giron.

De son côté, M. Steinbrück a indiqué lors d’une conférence de presse distincte qu’il pensait que le gouvernement américain n’exercerait pas une “influence massive” sur le conseil d’administration de GM, et laisserait ce dernier trancher sur le sort d’Opel, selon des propos rapportés par l’agence Dow Jones Newswires.

“Je lui ai dit (à M. Geithner) que la position du gouvernement (allemand) est que nous sommes très intéressés à ce que le vide actuel soit enfin comblé”, c’est-à-dire à ce qu’une décision soit enfin prise par GM, a-t-il déclaré.

“Le gouvernement privilégie toujours le projet industriel de Magna, et de ce fait, ce partenaire”, a encore indiqué le ministre.

Mais il a admis que “les décisions seront basées sur les intérêts économiques très étroits de General Motors”, semblant ainsi admettre que GM pourrait préférer, en fin de compte, conserver Opel.

M. Steinbrück a par ailleurs indiqué qu’il pensait que le conseil d’administration de GM prendrait sa décision mardi prochain, une date également évoquée par plusieurs médias mais qui n’a pas encore été confirmée par le groupe américain.

GM a le choix entre conserver Opel et sa marque jumelle britannique Vauxhall ou les céder à l’un des deux candidats en lice, le fonds d’investissement RHJ International et un consortium russo-canadien conduit par l’équipementier Magna, allié à la banque russe Sberbank et adossé au constructeur russe GAZ.