Christine Lagarde évoque des pistes pour limiter les bonus

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à Londres le 4 septembre 2009 (Photo : Andrew Winning)

[06/09/2009 19:12:20] PARIS (AFP) Limiter la part variable de la rémunération par rapport à la part fixe ou aux résultats de la banque, tels sont les exemples qu’évoque la ministre de l’Economie Christine Lagarde pour encadrer les bonus dans un entretien à paraître lundi dans la Tribune.

La notion de “limitation” des bonus a été inclue samedi dans le communiqué final du sommet de Londres, qui réunissait les ministres des Finances du G20.

Si aucun engagement ferme n’a été pris sur la question, le G20 Finances a accepté de demander au Conseil de stabilité financière (CSF) “d’explorer les approches possibles d’une limitation du bonus en relation avec le risque et les performances de long terme”.

Alors que les formes concrètes restent à définir, la ministre a lancé l’idée d’une limitation de la partie variable de la rémunération par rapport à la partie fixe, ainsi que celle d’une limite du total de la part variable “par rapport au résultat brut d’exploitation” (bénéfice de la société avant impôt, amortissements et éléments exceptionnels).

Pour Mme Lagarde, “il ne faut pas qu’on se fixe sur un principe, qui serait la méthode française”, la ministre admettant que l’encadrement des rémunérations “va peut-être prendre des formes différentes selon les pays, les systèmes juridiques et les modes d’organisation des entreprises”.

Lors du Grand rendez-vous Europe 1-Le Parisien-Aujourd’hui en France, la ministre a estimé que “si aujourd’hui on veut faire blocus sur les bonus, il faut impérativement qu’on soit tous ensemble”.

A l’issue de la réunion avec les représentants des banques à l’Elysée, le 25 août, le président Nicolas Sarkozy avait formulé plusieurs propositions sur le sujet, parmi lesquelles “une limitation globale des bonus distribués en pourcentage des revenus des banques” et l’instauration d’une “taxe assise sur les bonus distribués dont le produit alimenterait les systèmes de garantie des dépôts”.