D’après Bouriser.com, le secteur privé français reprendrait pour la première
fois depuis 15 mois. La régression du secteur des services aurait reculé en
août. L’Indice Markit/CDAF Composite de l’Activité Globale en France se redresse
de 47,3 en juillet à 51,3, signalant une légère hausse de l’activité. Cette
tendance résulte d’une forte expansion de la production manufacturière.
Le volume des nouvelles affaires progresse pour la première fois depuis 11 mois
dans le secteur français des services, la conjoncture économique se stabilise et
les clients se montrent moins réticents à engager de nouvelles dépenses. Les
entreprises interrogées attribueraient également la hausse du volume des
nouvelles affaires au succès d’opérations commerciales.
L’enquête réalisée par Markit ne met en évidence qu’un faible taux de
croissance, nettement inférieur à sa moyenne historique. Le volume des nouvelles
commandes reçues par les fabricants augmentant à un rythme soutenu, le nombre
total des nouveaux contrats de l’ensemble du secteur privé français progresse
pour la première fois depuis mai 2008.
Du coup, la hausse du nombre des nouveaux contrats a entraîné un ralentissement
du recul des affaires en cours chez les prestataires de services. Le taux de
contraction du travail en attente fléchit en août, et affiche son plus bas
niveau depuis neuf mois. Le volume du travail en attente d’achèvement dans
l’ensemble du secteur privé enregistre son plus faible recul depuis 11 mois.
Affichant un fort taux de déflation, les coûts des prestataires de services
reculent, en août, pour le huitième mois consécutif ; tendance attribuée par les
répondants à la réduction de nombreux tarifs fournisseurs.
La confiance se renforce en août dans le secteur français des services, et
atteint son plus haut niveau depuis 19 mois. Selon les entreprises interrogées,
l’amélioration de la conjoncture économique et le raffermissement de la demande
devraient stimuler l’activité au cours des douze prochains mois.
Jack Kennedy, économiste à Markit, commente ainsi les données PMI finales de
l’enquête Markit/CDAF pour la France : “Les données PMI d’août mettent en
évidence une légère expansion de l’activité globale du secteur privé français
ainsi qu’une consolidation de l’amélioration enregistrée récemment… Toutefois,
l’incertitude demeure quant à la pérennité de la reprise face au retrait
progressif des principales mesures de relance du gouvernement et à la résurgence
des tensions inflationnistes.”
L’Allemagne booste l’Europe
A l’échelle européenne et toujours selon l’agence Markit, le secteur des
services, soutenu par un rebond en Allemagne, s’est approché de la stabilisation
en août dans la zone euro, où la confiance a atteint son niveau le plus élevé
depuis, 28 mois, c’est-à-dire depuis avril 2007.
L’indice final Markit de l’activité des services dans la zone euro s’est
redressé à 49,9 en août, après 45,7 en juillet, et affiche un niveau supérieur à
son estimation flash qui était de 49,5.
Le secteur connaît sa plus longue période de contraction enregistrée depuis le
début de l’enquête en juillet 1998, précise Markit dans un communiqué.
En Allemagne, le secteur est en expansion pour la première fois depuis 11 mois
-avec un indice à 53,8- et affiche son taux de croissance le plus fort depuis
mai 2008.La détérioration ralentit aussi en Italie -avec un indice à 46,4, son
meilleur niveau depuis 11 mois- et en Espagne -avec un indice à 45,8, son
meilleur niveau depuis 18 mois.
En Allemagne et en France, le volume des nouvelles affaires progresse même pour
la première fois depuis, respectivement, août 2008 et septembre 2008.
En France, l’optimisme est à son meilleur niveau depuis janvier 2008. En
Espagne, il est au plus haut depuis juillet 2007.
L’Allemagne est le seul pays à enregistrer un retour à la croissance de
l’emploi, après six mois consécutifs de repli des effectifs.
“L’indice final d’activité dans la zone euro s’inscrit au-dessus de son
estimation flash pour le 7e mois consécutif”, commente Rob Dibson, économiste
senior à Markit, en estimant que les services devraient “suivre prochainement
l’industrie manufacturière sur le chemin de la reprise”.
Il relève toutefois les divergences entre pays et estime que “si ces disparités
nationales persistaient, il deviendrait de plus en plus difficile de déterminer
de façon adéquate le niveau des stimulations monétaires nécessaires à la
reprise”.
On imagine l’espoir que cela suscite dans les états majors des entreprises
tunisiennes, directement ou indirectement exportatrices vers l’Europe…
D’après Boursier.com et le Point.Fr
