Strauss-Kahn : la reprise mondiale pourrait avoir lieu un trimestre plus tôt

photo_1252398459979-1-1.jpg
é le 5 septembre 2009 lors de la réunion des ministres des finances du G20 à Londres (Photo : Carl de Souza)

[08/09/2009 08:35:30] ROME (AFP) Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn a estimé mardi dans un entretien au journal italien Il Sole 24 Ore que la reprise mondiale pourrait intervenir un trimestre plus tôt que prévu, début 2010.

“Cela fait un an que nous disons que la reprise aura lieu au premier semestre de 2010. Elle sera peut-être anticipée d’un trimestre et ce serait une bonne nouvelle”, a déclaré M. Strauss-Kahn.

Le patron du FMI a également annoncé une révision à la hausse des prévisions mondiales du Fonds. “Le World Economic Outlook que nous nous apprêtons à publier sera meilleur, mais il ne sera pas très différent de celui de juillet”, a-t-il noté.

“Les progrès constatés s’expliquent par diverses raisons dont la reconstitution des stocks (des entreprises) et les mesures de politique économique de soutien aux économies”, a poursuivi M. Strauss-Kahn, tout en estimant que leurs effets “ne dureront pas longtemps”.

Pour le directeur général du FMI, il est désormais certain que le pic de la crise financière, avec le risque de voir s’effondrer un établissement comme la banque américaine Lehman Brothers il y a exactement un an, “est derrière nous”.

“Nous voyons le bout du tunnel mais nous sommes encore en crise” car “le vrai problème ce sont les conséquences sociales, telles que le chômage qui va continuer à progresser au moins pendant un an de plus”, a noté M. Strauss-Kahn.

Le directeur du FMI a tenu à souligner que la “reprise sera faible”.

Selon M. Strauss-Kahn, l’Italie devrait voir ses projections économiques relevées mais Rome doit comme les autres gouvernements européens mener à bien des réformes structurelles. Car “faire +0,3% ou -0,3% c’est mieux mais cela ne change pas grand chose”, a estimé M. Strauss-Kahn, en expliquant cette amélioration par l’effet d’entraînement des grandes économies européennes, notamment l’Allemagne et la France.