Dérivés : quinze banques occidentales s’engagent à plus de compensation

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ège de la banque centrale américaine (Fed), le 30 juillet 2009 à Washington (Photo : Karen Bleier)

[08/09/2009 16:25:38] WASHINGTON (AFP) La banque centrale américaine (Fed) a annoncé mardi avoir reçu l’engagement de quinze banques occidentales à recourir davantage à des chambres de compensation dans leur commerce de produits dérivés échangés de gré à gré.

Ces quinze maisons de courtage jouant un rôle “prépondérant” dans le commerce des produits dérivés échangés de gré à gré, se sont fixé des objectifs chiffrés sur la part des contrats contre le risque de taux d’intérêt et contre le risque de défaillance qu’elles troquent entre elles et qu’elles veulent soumettre à une structure de compensation, indique la Fed dans un communiqué.

“Nous croyons” qu’un recours accru à des chambres de compensation “réduira fortement les risques que fait courir le marché des dérivés de crédit à l’ensemble du système financier”, écrivent les banques dans cette lettre publiée par la Fed.

La lettre est également adressée aux autorités compétentes allemandes, britanniques, françaises, japonaises et suisses, ainsi qu’à la banque centrale européenne (BCE).

Elle est signée au nom des banques américaines Bank of America-Merrill Lynch, Citigroup, Goldman Sachs, JP Morgan, Morgan Stanley et Wachovia (filiale de Wells Fargo), ainsi que par les banques allemandes Commerzbank et Deutsche Bank, britanniques Barclays Capital, HSBC et RBS, françaises BNP Paribas et Société Générale, et helvétiques Credit Suisse et UBS.

L’engagement de ces banques ne porte que sur des produits dits “normalisés” qu’elles s’échangent entre elles.

Le projet de loi sur la régulation financière déposé par le gouvernement américain au Congrès des Etats-Unis prévoit que toutes les transactions portant sur des produits dérivés s’échangeant de gré à gré “normalisés” soient soumises à des chambres de compensation.

Mais étant donné l’extrême opacité qui entoure le marché des dérivés échangés de gré à gré, les produits “normalisés” sont définis de manière tautologiques comme ceux pouvant faire l’objet d’un traitement par une chambre de compensation.

En présentant en mai son projet de réforme des dérivés échangés de gré à gré, le Trésor américain avait été incapable d’estimer la part que représentent les contrats “normalisés” dans l’ensemble de ces produits.