[10/09/2009 09:12:36] PARIS (AFP)
ôle emploi de Dijon, le 29 février 2009 (Photo : Jeff Pachoud) |
L’économie française a enregistré 106.800 pertes nettes d’emplois salariés au deuxième trimestre (-0,6% par rapport à janvier-mars, -2,1% sur un an), moins qu’au premier trimestre, selon des données définitives publiées jeudi par le ministère de l’Emploi.
Cela ramène le nombre de salariés dans l’ensemble des secteurs (hors agriculture et emploi public des secteurs non marchands) à 17,98 millions fin juin, indiquent les données définitives de l’Insee et de la Dares.
Dans les secteurs principalement marchands, le recul qui atteint 113.700 postes est pire que les données provisoires annoncées mi-août, qui faisaient état d’une baisse de 74.100 emplois sur ce périmètre.
De fin juin 2008 à fin juin 2009, il y a eu au total dans tout le secteur privé (hors agriculture et emploi public) 380.900 postes en moins.
Au deuxième trimestre, les destructions nettes d’emplois ont été atténuées grâce une stabilisation de l’intérim, qui a progressé de 2.500 postes (+0,6%) après deux trimestres de très fortes baisses, selon ces données.
En un an, le nombre de postes temporaires, comptabilisés dans les services – même quand il s’agit de missions effectuées dans l’industrie ou le bâtiment – a cependant chuté de 177.700 (-28,9%).
La baisse de l’emploi salarié est donc “pour la première fois depuis le deuxième trimestre 2008, entièrement imputable aux secteurs hors intérim”, souligne l’Insee dans un communiqué.
Alors que, depuis le deuxième trimestre 2008, la différence entre le nombre d’emplois créés et détruits avait été de plus en plus négative au fil du temps, les chiffres définitifs du deuxième trimestre 2009 semblent marquer un infléchissement.
Lors des trois premiers mois de 2009, l’économie française avait détruit près de deux fois plus d’emplois salariés (-178.700) que sur tout 2008, un record historique qui avait attaqué le noyau des emplois durables.
Dans l?industrie, l’hémorragie des effectifs s’est poursuivie au deuxième trimestre, tandis que dans les services (qui incluent l’intérim) et dans la construction, les pertes d’emplois ont légèrement décéléré comparé au premier trimestre.