Morin : la vente des Rafale au Brésil “bien partie” mais pas “acquise”

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Un avion Rafale (Photo : Fabrice Coffrini)

[10/09/2009 07:32:24] PARIS (AFP) Le ministre de la Défense français Hervé Morin a indiqué jeudi que la vente de 36 avions de combat Rafale au Brésil était “bien partie” mais pas encore “acquise”, précisant qu’il faudrait en tout état de cause “au moins 8 à 9 mois de discussions”.

“La vente est bien partie, elle sera acquise le jour où elle sera signée”, a déclaré M. Morin, interrogé sur RTL. Il a précisé qu’il faudrait “au moins 8 à 9 mois de discussions” et que “le montant du contrat” en dépendra.

Le Rafale du constructeur Dassault est en compétition dans les négociations avec le Brésil avec le F/18 de l’américain Boeing et le Gripen du suédois Saab.

Le ministre a invité sur ce dossier à se référer au communiqué conjoint entre le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et Nicolas Sarkozy publié lors de la visite du président de la République au Brésil, “qui dit que la négociation va s’engager désormais en priorité avec le Rafale”.

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éfense, Hervé Morin, quitte l’Elysée après une réunion, le 09 septembre 2009 à Paris (Photo : ERIC FEFERBERG)

“C’est-à-dire en clair qu’il va y avoir désormais une discussion qui va porter à la fois sur le financement du programme, sur les transferts technologiques, sur le process industriel, sur les coopérations industrielles, sur le système d’armes”, a expliqué le ministre de la Défense.

“Car quand vous achetez un programme comme celui-ci c’est un équipement pour 30 ou 40 ans et donc il faut voir quel système d’armes on y met, quel est le contour de la prestation fournie par l’industriel. C’est toute cette discussion qui va avoir lieu”, a-t-il insisté.

“Une décision d’achat d’un grand programme d’armement pour un pays c’est la conjonction de deux choses : un programme excellent – et il l’est – et un soutien politique majeur. S’il vous manque l’un des deux vous ne vendez pas”, a-t-il expliqué soulignant qu'”aujourd’hui la France s’est mise dans la situation de soutenir politiquement ses industriels”.