énéral de Total Christophe de Margerie le (Photo : Eric Piermont) |
[11/09/2009 09:44:48] PARIS (AFP) Le directeur général de Total a exclu une nouvelle fois de se retirer de Birmanie, vendredi dans un entretien au Parisien, après la publication du rapport d’une ONG américaine accusant le groupe pétrolier français d’enrichir la junte militaire au pouvoir.
“Le fait de partir ne fera pas plus respecter les droits de l’homme”, affirme Christophe de Margerie, en réponse à une question d’un lecteur du quotidien.
“Le règlement du problème birman ne passera pas par Total. C’est un problème politique qui dépasse largement l’entreprise”, ajoute le directeur général du 4e groupe pétrolier mondial.
Dans deux rapports distincts, l’organisation non-gouvernementale EarthRights International (ERI) accuse Total et l’américain Chevron d’enrichir la junte birmane avec le projet gazier et pétrolier de Yadana, et de dissimuler les exactions commises par les forces de sécurité sur les populations locales.
“Si notre départ changeait quoi que ce soit en Birmanie, on pourrait se poser la question. Mais franchement, je ne le pense pas”, affirme le DG de Total.
M. de Margerie assure en outre que l’opposante birmane et Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi n’a jamais demandé à Total de quitter le pays.
“La mission de Total n’est pas de restaurer la démocratie dans le monde. Ce n’est pas notre métier”, affirme-t-il.
Selon ERI le projet gazier de Yadana en Birmanie a “généré 4,83 milliards de dollars pour le régime birman”.
ERI ne demande pas aux deux sociétés de renoncer à la Birmanie, mais notamment de publier leurs versements au régime birman depuis 1992 et de rétablir la vérité sur les conditions de travail sur le site.