Rafale : Lula attend la “même flexibilité” de Dassault que de Sarkozy

[11/09/2009 21:59:33] BRASILIA (AFP)

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ésilien Luiz Inacio Lula da Silva (d), le 7 septembre 2009 à Brasilia (Photo : Evaristo Sa)

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a déclaré vendredi qu’il attendait de Dassault la “même flexibilité” que celle démontrée par son homologue français Nicolas Sarkozy pour permettre au Brésil de construire le Rafale et de l’exporter en Amérique latine.

“Le président Sarkozy est le seul président jusqu’à présent à m’avoir dit qu’il voulait non seulement transférer la technologie au Brésil mais construire l’avion au Brésil et que notre pays ait la possibilité de vendre dans toute l’Amérique latine ce qui aura été fabriqué ici”, a dit Lula à la presse lors d’un déplacement dans le nord-est du pays.

“Maintenant nous allons voir si Dassault va faire preuve de la même flexibilité que Sarkozy”, a ajouté le chef de l’Etat.

Le Rafale, de Dassault, est engagé dans une compétition acharnée avec le Gripen du suédois Saab et le F/A-18 Super Hornet de l’américain Boeing pour fournir 36 avions de combat multirôle au Brésil.

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Un avion Rafale (Photo : Fabrice Coffrini)

Lula, qui a déjà exprimé sa préférence pour l’avion de combat français Rafale, a été catégorique en soulignant qu’il aura le dernier mot dans le choix de l’appareil: “l’armée de l’air a la connaissance technologique pour faire l’évaluation (des trois concurrents, ndlr) et elle la fera, mais la décision est politique et stratégique et elle revient au président de la République et à personne d’autre”.

Lula a annoncé lundi, à l’occasion d’une visite à Brasilia de Sarkozy, un accord de principe pour l’acquisition de 36 Rafale pour moderniser l’aviation de chasse du Brésil. Mais le ministre de la Défense Nelson Jobim a précisé mercredi que les négociations se poursuivraient avec les trois constructeurs.

“Si quelqu’un veut faire une offre meilleure (que la France) qu’il la fasse, les négociations marchent comme ça”, a dit Lula avant de préciser: “une chose est sûre, nous voulons le transfert de technologie et construire les avions au Brésil”.