Le solaire est-il l’énergie de demain ? En tous cas, le chef de l’Etat vient de
demander des comptes au ministre chargé de l’Energie sur l’état d’avancement de
la préparation du projet du plan solaire tunisien pour la production de
l’électricité au moyen de l’énergie solaire (dans le cadre du plan solaire
méditerranéen : faire de la Tunisie un centre international de production
industrielle et d’exportation dans le domaine de l’énergie solaire).
Encore une fois, le solaire est-il l’énergie de demain ? Au risque de décevoir,
il faut dire la vérité avec précision : Non… en l’état actuel des technologies
dédiées !
Très médiatique, très ‘’in’’, très futuriste certes, mais cette forme d’énergie
est aujourd’hui quantitativement négligeable, même si les techniques pour capter
directement une partie de cette énergie sont disponibles et sont constamment
améliorées.
Qu’il s’agisse du solaire passif, photovoltaïque ou thermique, ce domaine
oscille entre deux paradoxes ; d’un coté, son extraordinaire profusion, surtout
de ce côté-ci du globe terrestre et, de l’autre, ses coûts d’investissements
excessivement lourds. Un paradoxe qui mènent les économistes à conclure à ce que
l’énergie solaire est totalement non compétitive et ayant besoin des aides de l’Etat.
Mais ce ne sont pas les économistes qui font le monde, heureusement. Car il
serait dangereusement imprudent de croiser les bras en attendant les effets de
l’après pic de production de pétrole. Et puis, ses coûts d’investissement
devraient baisser de plus en plus fortement avec les années. Elle est simple à
mettre en œuvre et polyvalente, elle ne nécessite pas une lourde maintenance… et
quand on aura résolu quelques questions d’ordre technologique, elle pourra
alimenter aussi bien une simple habitation que toute une industrie !