A l’instar de la mondialisation de l’économie, la mondialisation
technologique a besoin des pare-feux fiables!
Si l’on en croit les chiffres avancés par le cabinet américainComscore -qui
fait autorité dans le domaine des technologies de l’information, il y aurait
eu 113 milliards de requêtes en juillet, contre 81 milliards en juillet
2008, soit une progression de 139%. D’ailleurs, pour Domibique Seux
(rédacteur en chef – France et International aux “Echos”), dans son
blogs.lesechos.fr, ‘’un secteur ne connaît pas la crise : Internet’’.
Le constat : ‘’Ce qui est mesuré, ce sont essentiellement les recherches
faites sur les moteurs de recherche comme Google ou Yahoo, qui constituent
désormais une grosse majorité des façons dont vous et moi entrons sur le Web
–en tapant France Inter sur Google par exemple. Bref, ce qui est sidérant,
c’est l’explosion de cet indicateur, +41% en un an’’.
Bien évidement, tous les moteurs de recherche ne sont pas lotis de la même
manière. En effet, le maître incontesté, c’est Google qui engendre, à lui
seul, 7 entrées sur 10 sur Internet. Il est suivi de très loin parYahoo !,
E-Bay, AOL ou Facebook. Les Tunisiens doivent occuper une bonne place dans
le classement par pays!
Toutefois, note M. Seux, il faut noter la forte progression du moteur de
recherche chinois Baidu et qui occupe la troisième marche du podium.
Autre enseignement à tirer des dernières statistiques, c’est le
positionnement de l’Europe, qui devient désormais ‘’le premier marché
régional, avec presque un tiers des recherches dans le monde, devant la zone
Asie-Pacifique puis l’Amérique du Nord’’. A noter cependant que ‘’ce sont
les Sud-américains qui sont les plus fébriles sur le Web avec 130 recherches
par Internaute en un mois, tous âges confondus, contre 117 pour les
Européens’’.
Ensuite, méthodiquement, M. Seux tire quelques conclusions. Primo, il
souligne que : ‘’Aucun bien de consommation, aucun service n’a connu une
démocratisation aussi rapide dans l’histoire de l’humanité. Fin 2008, on
comptait entre 1 et 1,5 milliard d’internautes, on en attend plus de 2
milliards en 2013’’. Autres chiffres éloquents : ‘’Il avait fallu 50 ans
pour que la moitié des Français ait une voiture, 25 ans pour que la même
proportion ait un lave-vaisselle et 7 ans seulement dans le cas du téléphone
portable…’’. Ainsi, pour M. Seux, vu la vitesse de ‘’propagation’’ du
phénomène –et si elle se maintient au même rythe, alors ‘’… l’humanité dans
son ensemble ou à peu près accèdera au réseau mondial d’informations en une
génération à peine. La mondialisation, elle est là’’.
Est-ce que ce sera ainsi pour l’avenir, c’est-à-dire est-ce que les moteurs
de recherche vont toujours dominer… ? Sur cette question, le rédacteur en
chef – France et International aux “Echos” pense que la domination des
moteurs de recherche prendra fin au moment où le secteur des
télécommunications aura décidé de mettre les bouchées doubles en matière
d’innovation. Pour lui donc, l’avenir nous réserve beaucoup de surprises, et
ce d’autant plus que ‘’les télécoms et l’informatique sont des secteurs où
l’innovation est loin d’être terminée, il suffit de penser aux smart-phones,
IPhones ou Blackberry. Ça, c’est la technique’’.
Dans le futur, à la charge des experts américains, M. Seux pense que ‘’les
réseaux sociaux comme Facebook supplanteront un jour ou l’autre les moteurs
de recherche traditionnels. De plus en plus de gens vont vouloir exploiter
les ressources dans lesquelles ils ont le plus confiance : leur entourage.
Notre génération a craint que les ordinateurs isolent ; celle qui nous suit
nous fait comprendre qu’ils relient tout autant’’.
Enfin, Dominique Seux croit comme fer que, à l’instar de l’économie, la
mondialisation technologique doit avoir ‘’des pare-feux fiables’’.
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