En 2003, un jeune sorti de l’Institut supérieur de gestion (ISG) de Tunis –
option comptabilité-, décide de créer une entreprise qui s’appellera SORAN.
C’est donc une ‘’reconversion’’ réussie, parce qu’il passe de la compta au
management. Il s’appelle Karim Aouij, déterminé avec la tête bien sur les
épaules, il passe tout de suite à la vitesse supérieure, car trois ans plus
tard, SORAN devient SORAN Signalétique.
Un parcours atypique, puisque dès sa création, cette entreprise s’attaque
aux grands projets en cours alors en Tunisie (Salle omnisport de Radès, le
grand hôpital de Ben Arous, Géant, les Shows room de Fiat à Tunis, Sfax et
Nabeul, puis ceux de Mazda à Tunis, Sfax et Sousse, et bien d’autres comme
Ennakl, Total et Shell). Autrement dit, dès que SORAN est née, elle est
passée directement à l’âge adulte.
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Et s’il en a été ainsi, c’est parce que son fondateur est un homme –pardon
un jeune, il n’a que 32 ans- convaincu que ce que les autres ont pu ou
peuvent faire, nous aussi nous pouvons le faire en Tunisie. A ce titre
d’ailleurs il nous dira : ‘’Tous les projets que j’ai voulu avoir, je les ai
eus’’. Et si on lui demande comment, sa réponse ne souffre d’aucune
ambiguïté : ‘’Il faut être sérieux dans son travail, respecter les
engagements pris, et donc les clients’’. Le résultat est là.
Pour ce faire, M. Aouij a organisé d’abord son entreprise en quatre
départements: le premier regroupe les grands projets, le second les offres
destinées aux industriels, le troisième consacré aux stands et aménagement
d’espace (conception, fabrication, logistique de déploiement, etc.), et un
autre pour le digital printing (impression numérique sur tout type de
support destiné pour les produits de communication à forte valeur ajouté).
Une machine lourde, diriez-vous ? Non, pas du tout, car SORAN Signalétique
fonctionne avec une vingtaine de collaborateurs dont des designers (formés à
l’école des Arts et Métiers), des architectes d’intérieur, pour la partie
créa et suivi des projets, des profils en marketing et en gestion
commerciale pour la vente, et bien sûr des techniciens qualifiés pour la
partie production.
Du coup, alors que jusque-là elle travaillait exclusivement avec cestes des
entreprises et étrangères mais installées en Tunisie, désormais, des
entreprises européennes commencent à s’intéresser à SORAN Signalétique.
D’ailleurs, elle est même devenue, il y a quelque temps, membre de Syndicat
national des enseignes et de la signalétique français (SYNAFEL), mais
également de la Fédération européenne de l’enseigne et de la signalétique
qui regroupe notamment la France, Belgique, Allemagne, Luxembourg, Portugal,
Suisse, Suède, Pays-Bas, Grande-Bretagne…
L’adhésion à cette organisation est d’autant plus importante que ce sont ses
membres qui assistent les gouvernements et autres multinationales à définir
leur stratégie de communication visuelle, en leur conseillant ce qu’il faut
faire. C’est donc un nouveau pas supplémentaire pour SORAN Signalétique de
jouer dans la cours des grands.
Cela tombe bien, puisque Karim Aouij souligne que : ‘’notre métier c’est
orienter, identifier, diriger, informer, conseiller et sécuriser’’. Avec une
devise mise en pratique avant même de naître : ‘’Nous construisons des
solutions pour une meilleure visibilité… C’est le cœur de notre métier’’.
Pour accomplir les ambitions de la société, il a fallu consentir des
investissements lourds dans des machines qu’on ne trouve que rarement, même
en Europe. Alors si vous demandez à Karim Aouij pourquoi des tels
investissements, il vous répond : ‘’La raison principale, c’est fournir à
nos clients la même qualité d’impression que s’ils l’avaient commandée en
Europe. Mais également être précurseur sur le marché tunisien à des
nouvelles idées, de nouveaux concepts et une nouvelle façon de travailler’’.
On retrouve cette volonté de satisfaire et servir le client.
Et ce n’est pas tout, puisque M. Aouij reste également convaincu que ces
nouvelles machines (‘’table polyvalente’’) sont à même d’ouvrir d’autres
niches telles que la décoration, l’aménagement d’intérieur…
Amateur du challenge, Karim Aouij est aussi et surtout un passionné, un
méthodique, exigeant avec lui-même. Et dans le cadre de ces nouvelles
ambitions, SORAN a commencé à décrocher des marchés en Europe. Il ne pouvait
en être autrement, parce que la devise de la société a toujours été
‘’qualité, respect de délais et des clients’’.
Par ailleurs, certes SORAN n’exporte pas directement, mais elle réalise plus
de 30% de son CA à l’export, car elle travaille avec des entreprises
essentiellement off shore.
Ici à SORAN, la culture d’entreprise fait foi, au point qu’il n’est pas rare
d’entendre les employés dire ‘’notre société’’ ou ‘’notre entreprise’’ en
parlant de SORAN Signalétique. Un fait suffisamment rare chez nous pour être
signalé.