économiste américain Jeffrey Sachs, le 19 mai à New York (Photo : Dimitrios Kambouris) |
[15/09/2009 10:22:09] GENÈVE (AFP) Le monde ne pourra pas se relever véritablement de la crise économique tant que les gouvernements ne mettront pas en place des politiques d’investissement tournées vers les énergies vertes, a averti mardi le célèbre économiste américain Jeffrey Sachs.
“Un an après la panique financière (…), les marchés reviennent à la normale”, s’est réjoui Jeffrey Sachs, conseiller économique du secrétaire général de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced), lors d’une conférence de presse à Genève.
“Les craintes ont disparu en partie grâce aux actions des banques centrales et des gouvernements pour contrecarrer la panique”, a-t-il ajouté.
Toutefois, l’économiste et professeur à l’Université de Columbia a expliqué que la situation économique mondiale reste “extrêmement fragile”, voire même “très mauvaise dans certaines régions du monde”.
Or la solution à la crise ne peut venir des déficits budgétaires car ils ne sont pas “soutenables à moyen terme”, selon M. Sachs qui juge que la véritable solution à la crise ne peut que passer par de lourds programmes d’investissements dans le secteur des technologies vertes.
Mais un an après le début de la crise, les espoirs de croissance liés à l’énergie “verte” ont été déçus, estime M. Sachs.
“Le premier défi est de revenir au concept de la reprise verte”, a-t-il insisté.
En ce sens, il a alerté les Etats sur la nécessité de trouver un accord lors du prochain sommet sur le climat de Copenhague en décembre. “Si nous perdons Copenhague, les conséquences macroéconomiques seront sérieuses”, a-t-il dit.