érence de presse en mai 2008 à Berlin (Photo : Michael Gottschalk) |
[16/09/2009 12:53:16] BRUXELLES (AFP) Plus de 40.000 éleveurs de 8 pays européens participent à la grève européenne du lait, ont affirmé mercredi à Bruxelles les responsables de la fédération des producteurs laitiers (EMB), en appelant la Commission européenne à intervenir contre la chute du prix du lait.
“C’est le désespoir qui pousse de plus en plus de producteurs à rejoindre le mouvement”, a souligné lors d’une conférence de presse le président de l’EMB, Romuald Schaber, en espérant que les politiques et la Commission s’inspirent des “propositions concrètes” élaborées par son organisation qui regroupe quelque 100.000 producteurs laitiers.
En France, d’où est parti le mouvement la semaine dernière, “le gouvernement estime que plus de 45% du lait n’a pas été livré aux laiteries”, a relevé Pascal Cousté, membre du bureau de l’APLI, une des organisations françaises membres de l’EMB.
Les agriculteurs de la Wallonie belge (sud du pays) entendaient déverser mercredi en début d’après-midi sur un champ trois millions de litres de lait, soit l’équivalent de la production d’un jour en Wallonie.
“Nous irons jusqu’au bout”, a prévenu le président de l’organisation belge Milk Producer Interest Group (MIG) Erwin Schöpges.
Des appels à la grève ou des actions spontanées ont également eu lieu en Allemagne, Autriche, en Espagne, dans le nord de l’Italie, Luxembourg, Pays-bas, selon l’EMB.
“Ces derniers jours, le nombre de producteurs de lait qui se sont suicidés augmente dramatiquement et de nombreux cas ne sont pas rendus publics”, souligne de son côté dans un communiqué la coordination d’agriculteurs altermondialistes Via Campesina, qui cite trois suicides de producteurs la semaine dernière dans le département français de la Manche et un autre qui s’est immolé par le feu dans le département du Finistère.
La Commissaire européenne à l’Agriculture, Mariann Fischer Boel, entend présenter jeudi au Parlement européen de “nouvelles idées” sur la crise du secteur laitier.
Quelque 18 pays européens soutiennent un texte franco-allemand proposant une “nouvelle régulation” du secteur, en lieu et place du système voué à disparaître des quotas.