Un clavier d’ordinateur dans un atelier de pirates informatiques (Photo : Joël Saget) |
[16/09/2009 18:10:44] PARIS (AFP) Deux hommes soupçonnés d’avoir piraté un site d’échanges destiné à la “jet-set” internationale et tenté de monnayer ces données confidentielles ont été interpellés en France la semaine dernière après le dépôt d’une plainte auprès du FBI, a-t-on appris mercredi de sources policières et judiciaire.
L’enquête, coordonnée par l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC), a permis de déterminer que ce piratage avait été organisé ou avait des ramifications importantes en France, ont précisé les sources policières, confirmant une information du quotidien Sud-Ouest.
Le site visé, dont l’intitulé exact n’a pas été révélé afin de “protéger (leurs) utilisateurs”, est un réseau réputé ultra protégé auquel ont accès par exemple des vedettes de cinéma, du show-business ou des chefs d’entreprise en vogue ainsi que leurs proches relations de travail. Il permet à la “jet-set” d’échanger des informations et d’organiser des rencontres professionnelles ou commerciales.
Depuis la France, a constaté le FBI qui a été saisi de plaintes par des responsables du site, des internautes auraient réussi, en l’état des investigations, à le pirater puis à se procurer des données confidentielles.
Ils auraient ensuite tenté de réclamer une somme de plusieurs milliers de dollars auprès des plaignants dont les identités n’ont pas été révélées.
La police française a interpellé la semaine dernière deux des présumés auteurs, l’un en région parisienne, l’autre au Bouscat (Gironde), ont précisé les sources policières.
Selon une source judiciaire, les deux hommes ont été mis en examen le 11 septembre par un juge d’instruction du tribunal de Nanterre, notamment pour “tentatives de chantage”, “accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé des données” et “entrave au fonctionnement d’un système de traitement automatisé des données”.
Les suspects ont tous deux été placés sous mandat de dépôt, mais l’un d’eux a depuis été remis en liberté par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles.