Un homme surfe sur internet (Photo : Kazuhiro Nogi) |
[17/09/2009 10:08:26] PARIS (AFP) Près de trois internautes français sur quatre (71%) se déclarent gênés à l’idée que des informations les concernant soit stockées par les marques dans de nombreux fichiers, selon une étude publiée jeudi par l’agence de marketing ETO.
Ce “baromètre de l’intrusion”, soutenu par la Commission nationale informatique et libertés (Cnil), a été mené par le cabinet Market Audit, pour la troisième année consécutive, sur un échantillon de près de 28.000 internautes interrogés en ligne par 14 marques partenaires.
A la question “à quel niveau d’intrusion dans votre vie privée se situent les marques et les enseignes”?, 40% des consommateurs répondent que ce niveau est “élevé”, contre 29% en 2007.
Comme le rappelle l’étude, surfer sur internet peut paraître anodin et pourtant, presque à chaque clic, les marques enregistrent des données sur le comportement de l’internaute, ses habitudes, ses domaines de prédilection… pour ensuite mieux cibler leurs publicités.
“On arrive dans un monde hyper-connecté et tout cela fait émerger de nouvelles possibilités marketing”, a souligné Yan Claeyssen, président d’ETO Digital, lors d’une conférence de presse.
Même si 67% des consommateurs disent connaître la Cnil, ils sont quasiment aussi nombreux (66%) à déclarer ne pas se sentir suffisamment informés sur leurs droits à la protection des données personnelles.
Parmi les informations qu’ils ne souhaitent en aucun cas divulguer aux marques, même en échange d’avantages personnalisés, les internautes citent en premier leur photographie (71%), puis leurs revenus (66%), les coordonnées de leurs amis (56%) et les prénoms de leurs enfants (48%).
Quant aux modes de communication des marques avec les consommateurs, “les appels téléphoniques, que ce soit sur le mobile ou sur le fixe, sont aujourd’hui complètement rejetés”, de même que les fenêtres publicitaires surgissantes (pop-up), a expliqué Peter Van Vliet, directeur général de Market Audit.