és d’Opel à Saragosse, le 19 septembre 2009 (Photo : Javier Belver) |
[19/09/2009 13:24:47] SARAGOSSE, Espagne (AFP) Plus de 15.000 manifestants ont défilé samedi dans les rues de Saragosse (nord-est) contre le projet de Magna, repreneur du constructeur automobile Opel, qui prévoit environ 1.700 suppressions d’emplois dans l’usine de Figueruelas, a constaté un photographe de l’AFP.
Le président du comité d’entreprise d’Opel en Espagne avait sollicité le soutien de la population pour exprimer “massivement et fermement” le refus du projet. Le mécontentement monte en Espagne, où l’usine de Figueruelas, près de Saragosse, compte environ 7.000 ouvriers.
En tête du cortège, des salariés de l’usine d’Opel de Figueruelas et des représentants syndicaux brandissaient une banderole, sur laquelle était écrit “Opel et sous-traitants: pour un plan industriel viable. Cela signifie emploi et futur pour l’Aragon”.
Des manifestants brandissaient d’autres pancartes sur lesquelles on pouvait lire: “Ecoute Europe, l’Aragon est en lutte” ou “Cette lutte, nous allons la gagner”.
Le président du comité d’entreprise d’Opel en Espagne, le maire de Saragosse, les conseillers régionaux de l’Economie et de l’Industrie, ainsi que des représentants syndicaux et politiques ont participé à la manifestation qui s’est déroulée en début d’après-midi sans incidents.
Juan Alberto Belloch, maire de Saragosse, a réclamé “l’implication personnelle” dans ce dossier du chef du gouvernement socialiste espagnol José Luis Rodriguez Zapatero.
Le constructeur automobile américain General Motors et la chancelière allemande Angela Merkel ont annoncé le 10 septembre la vente d’Opel au canadien Magna, adossé à la banque russe Sberbank, comme le voulait Berlin.
Au total, Magna veut supprimer 10.500 emplois, sur les 50.000 que comptent Opel et sa marque jumelle britannique Vauxhall en Europe. L’Allemagne, qui regroupe la moitié des effectifs, devrait perdre 4.000 postes mais conserver ses quatre sites de production.
La Belgique, l’Espagne et la Grande-Bretagne reprochent à l’Allemagne d’avoir fait pression pour une vente d’Opel/Vauxhall à un consortium de l’équipementier Magna et de la banque russe Sberbank pour sauver ses quatre usines Opel, au détriment d’autres sites européens.