Bonus : “si les Américains ne suivent pas”, l’UE doit agir seule estime Barroso

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ésident de la Commission européenne José Manuel Barroso au Parlement européen de Strasbourg, le 16 septembre 2009 (Photo : Frederick Florin)

[20/09/2009 14:04:26] PARIS (AFP) Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a estimé que les Européens devaient agir seuls sur la limitation des bonus “si les Américains ne suivent pas”, dans une interview diffusée à quelques jours du sommet du G20 à Pittsburgh (Etats-Unis).

“Même si les Américains ne suivent pas, je crois que nous devrions aller de l’avant, c’est une question de légitimité, je suis pour la liberté des marchés financiers, mais la liberté exige aussi des règles”, a déclaré M. Barroso lors d’une émission qui devait être diffusée dimanche soir sur TV5 Monde et RFI, en partenariat avec le quotidien Le Monde, .

“C’est tellement scandaleux ce qui se passe, c’est vraiment un problème éthique que je trouve que là, si nécessaire il faut y aller seul”, a-t-il encore affirmé.

“Je crois que nous devons lutter pour un plafonnement mais je ne peux pas vous dire quel sera le résultat” à Pittsburgh lors du sommet des 24 et 25 septembre, a-t-il ajouté.

Les Européens mettent la pression sur les Américains, pour obtenir des règles mondiales strictes afin de limiter les bonus bancaires. Le président américain Barack Obama s’est clairement prononcé contre un plafonnement de ces rémunérations variables.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE n’ont pu s’entendre jeudi pour demander clairement un “plafonnement” des bonus avec une limite absolue, comme le souhaite la France, et ce du fait de l’opposition britannique.

Ils se sont bornés à indiquer qu’ils fallait “étudier” cette possibilité, comme l’avaient souhaité le président français Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique Gordon Brown dans un courrier commun publié au début du mois.