ésident de BNP Paris, Michel Pébereau, arrive à l’Elysée, le 06 octobre 2008 à Paris (Photo : Eric Feferberg) |
[22/09/2009 09:06:53] BORDEAUX (AFP) La situation des grandes banques occidentales est “sous contrôle” et le nécessaire “est fait” pour éviter la répétition de la crise de septembre 2008, assure le président de BNP Paris Michel Pébereau dans un entretien avec le quotidien Sud Ouest.
“Dans les pays occidentaux les régulateurs connaissent bien la situation des grandes banques, elle est désormais sous contrôle”, estime-t-il.
En matière d’encadrement des bonus, “les dispositions retenues par les banques françaises en font désormais les plus avancées”, souligne par ailleurs M. Pébereau. “Nous les appliquons”, ajoute-t-il, tout en exprimant l’espoir que le G20 “étendra ces règles aux autres pays”.
“Leur versement est étalé sur trois ans et peut donner lieu à malus si la performance ne se confirme pas dans la durée”, rappelle-t-il.
BNP Paribas a fait l’objet d’une polémique l’été dernier après avoir reconnu avoir provisionné environ un milliard d’euros de bonus pour ses traders.
Pour M. Pébereau “il y a un enjeu d’indépendance nationale”, et ce n’est pas dans le niveau des rémunérations “qu’est le problème”.
“Le véritable enjeu c’est que les 17.000 salariés de notre banque de financement et d’investissement exercent des activités essentielles pour l’économie française: le financement de nos exportations, celui de l’Etat par le marchés, les augmentations de capital et les rapprochements d’entreprises.
“Si ces produits ne sont pas fournis aux entreprises françaises par des banques françaises, ils le seront par des banques américaines ou anglaises”, affirme M. Pébereau.
“Nous sommes amenés (…) à redéfinir nos positions” en matière d’implantation dans les paradis fiscaux, reconnaît par ailleurs le dirigeant de la banque, car la “sensibilité générale a évolué sur ces questions”.