Russie : Poutine et des majors gazières étrangères dans le grand Nord jeudi

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ôle de Gazprom à Moscou, le 13 janvier 2009 (Photo : Alexander Memenov)

[23/09/2009 14:06:34] MOSCOU (AFP) Le Premier ministre russe Vladimir Poutine va rencontrer jeudi de hauts représentants de plusieurs majors étrangères à l’occasion d’une visite en péninsule de Iamal, une région reculée du Grand nord riche en gaz, ont annoncé ses services mercredi.

La réunion, qui se déroulera dans la ville de Salekhard (à quelque 2.000 km au nord-est de Moscou), sera consacrée à la mise en exploitation de gisements de gaz sur la péninsule, a précisé un communiqué gouvernemental.

Celle-ci fait partie de la région des Iamalo-Nénets, qui est considérée comme l’une des plus riches en hydrocarbures de la planète, avec des réserves estimées à 61.000 milliards de mètres cubes de gaz et 19 milliards de tonnes de pétrole et condensats, selon le communiqué.

Ce territoire produisait déjà 91% de tout le gaz russe en 2008, soit 575 milliards de mètres cubes, et la production pourrait grimper à 750 milliards d’ici 2020, selon la même source.

Le gouvernement ne précise pas le nom des entreprises qui ont été conviées à participer au voyage, mais selon le quotidien Vedomosti, il s’agit de Total, StatoilHydro, Shell, Mitsui, Mitsubishi, ExxonMobil, ConocoPhillips, EON, GDF-Suez, Kogas, Petronas et Sancor Energy.

Outre l’exploitation elle-même, le projet Iamal, l’un des plus importants menés par le géant public Gazprom, inclut la construction d’une usine de gaz naturel liquéfié (GNL), destinée à diversifier les voies d’exportation et donc la clientèle de Gazprom. Le groupe français Total avait déjà manifesté son intérêt pour ce chantier en juin.

Les licences pour le gaz de Iamal sont actuellement aux mains des groupes russes Gazprom et Novatek, selon Vedomosti.

Les entreprises étrangères sont très désireuses de renforcer leur présence en Russie, première puissance énergétique mondiale dotée de larges ressources encore inexploitées, et cela en dépit des déboires juridiques subis par plusieurs d’entre elles ces dernières années à mesure que le pouvoir resserrait son contrôle sur les pans les plus stratégiques de l’économie du pays.

Mais selon les analystes, celles qui seront sélectionnées pour Iamal ne pourront en aucun cas espérer mieux que des participations minoritaires, à l’instar de celles que certaines détiennent dans les gisements géants de Chtokman ou Sakhaline.