Tokyo Game Show 2009 : l’univers ludique se joue de la crise économique

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ésente la console portable de Sony “PlayStation Portable GO” au Tokyo Game Show le 24 septembre 2009. (Photo : Str)

[24/09/2009 10:31:52] MAKUHARI, Japon (AFP) Nouveautés à tous les stands, couleurs, mouvement, bruit, le Tokyo Game Show 2009, plus grand salon du jeu vidéo en Asie, a ouvert ses portes jeudi pour quatre jours près de la capitale japonaise, affichant une bonne mine malgré l’anémie économique mondiale.

“Le jeu, c’est la forme”, clame l’affiche bariolée le l’édition 2009 du salon créé en 1996.

“On peut estimer que la récession internationale, qui a marqué l’année écoulée, n’a pas eu d’impact négatif direct sur notre secteur”, a rassuré le directeur de la société de développement japonaise Square Enix, Yoichi Wada.

Ce sentiment semble partagé par la plupart des grands acteurs de la filière réunis au Tokyo Game Show, même s’ils ne sont cette année que 180, environ 30 de moins qu’un an plus tôt, et restent vigilants.

Environ 180.000 visiteurs devraient se presser d’ici dimanche dans les 54.000 mètres carrés occupés par les géants du divertissement multimédia.

Quelque 760 titres, pour consoles de salon ou portables, téléphones mobiles ou PC, sont présentés cette année (contre 880 en 2008), dont des incontournables suites de grandes sagas populaires comme Final Fantasy ou Tekken.

Les nouveautés pour machines de salon Wii de Nintendo, PlayStation 3 (PS3) de Sony et XBox 360 de Microsoft sont bien sûr de la partie, même si les connaisseurs se disent un peu déçus.

Elles sont il est vrai bien moins nombreuses que les divertissements destinés aux téléphones portables nippons ou à la gamme de consoles portables DS de Nintendo, et ce malgré l’absence de ce dernier, qui fait bande-à-part comme chaque année.

Le jeu et la vente de nouveautés en ligne est un des grands thèmes de 2009, et le cheval de bataille du géant nippon Sony.

“Le réseau est devenu un outil essentiel” pour les produits de Sony, insiste Kazuo Hirai, PDG de Sony Computer Entertainment.

Son but: faire des consoles de salon PS3 et de poche PSP des appareils polyvalents multimédias communicants, adaptés à tous les types de contenus (jeux, films, clips musicaux, séries et autres programmes de TV, et même mangas pour les modèles portables).

“A l’ère d’internet, il nous faut travailler différemment” pour continuer d’innover et de prospérer, juge M. Hirai. Il estime qu’un nouveau modèle économique est non seulement possible pour la filière mais aussi indispensable.

Sony dit croire fortement aux “possibilités inédites d’interaction, de communication, de partage et de distraction” qu’offre la connexion à une plate-forme de vente ou location de contenus.

D’autres innovations soutiennent l’enthousiasme, comme les écrans à affichage en trois dimensions (3D) offrant une époustouflante perception en relief ou les dispositifs de commandes à reconnaissance de mouvements.

Le pionnier du secteur Nintendo avait montré la voie avec la Wii, les autres tentent de le dépasser. Sony a réalisé jeudi une première démonstration de son “motion controller”, engin en forme de cornet de glace surmonté d’une boule lumineuse et dont les déplacements, la position et l’orientation dans l’espace son traduits en instructions informatiques.

Si la concurrence se joue ainsi sur l’attractivité des divertissements et la diversité des façons de jouer, les fabricants ne peuvent cependant réfuter que le prix des machines est aussi déterminant, surtout en période de crise.

Sony a vu récemment les ventes de sa nouvelle PS3 monter en flèche après une importante baisse de tarif.

Nintendo, qui a vu au contraire celles de sa Wii fléchir récemment, a fini aussi par se résigner à un sacrifice. Il a annoncé jeudi une remise de 20% sur le prix de cette machine au Japon, aux Etats-Unis et en France.