G20 : accord en vue à Pittsburgh sur le maintien des plans de relance et les bonus

[25/09/2009 14:14:21] PITTSBURGH, Etats-Unis (AFP)

photo_1253860765048-3-1.jpg
ésident chinois Hu Jintao accueilli par son homologue américain Barack Obama à l’ouverture du G20 le 24 septembre 2009 à Pittsburgh aux Etats-Unis (Photo : Jewel Samad)

Les dirigeants des principaux pays industrialisés et émergents (G20) se sont mis d’accord, selon un projet de texte, sur deux des principaux sujets de leur sommet à aux Etats-Unis: les bonus dans la finance et la nécessité de garder en place les plans de relance.

Citant des extraits d’un projet de communiqué final, un responsable d’un pays du G20, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a précisé vendredi que les 20 chefs d’Etat et de gouvernement vont s’engager à éviter “tout retrait prématuré des mesures de relance” tant qu’une “reprise durable” n’est pas assurée.

En outre, les devraient préconiser de “limiter les bonus à un pourcentage du produit net bancaire quand ils menacent un niveau de saine capitalisation”. En clair, il s’agit d’indexer les bonus sur le chiffre d’affaires de la banque en fonction de la solidité de ses fonds propres.

Le communiqué final devrait aussi endosser les recommandations du Conseil de stabilité financière (FSB) afin de lier la rémunération des banquiers et acteurs de marché aux performances à long terme, et non à la prise de risque excessive, et suggérer à cette fin un système de versement différé.

Ces premiers extraits du projet de communiqué ont été transmis par un responsable d’un pays du G20 quelques heures après le dîner de travail des dirigeants offert par le président américain Barack Obama.

Comme l’a annoncé jeudi soir la Maison Blanche, le communiqué désignera le G20 comme “principal” forum de coordination économique, sans toutefois annoncer la disparition du G8.

Cette décision va permettre de refléter davantage le poids des pays émergents comme la Chine, le Brésil ou l’Inde dans l’économie mondiale, s’est félicité la présidence américaine.

“C’est en 2010 que nous essaierons de discuter de la nouvelle architecture du G20: quels pays doivent en être membres, à quelle fréquence doit-t-il se réunir ? Et 2011 sera l’année de l’application de son nouveau régime”, a précisé la délégation française.

photo_1253861124729-3-1.jpg
ésident russe Dmitri Medvedev accueilli par son homologue américain Barack Obama à l’ouverture du G20 le 24 septembre 2009 à Pittesburgh aux Etats-Unis (Photo : Jewel Samad)

En 2010, deux sommets du G20 seront organisés “l’un au Canada au printemps”, “l’autre en Corée du Sud”.

Le communiqué final devrait aussi affirmer l’intention de conclure les négociations commerciales du cycle de Doha en 2010, a affirmé ce responsable.

Sur la question de la réforme du Fonds monétaire international, le président russe Dmitri Medvedev a assuré que le G20 était proche d’un accord sur la future gouvernance du FMI. Un haut responsable chinois a affirmé que le sommet allait prendre une décision “très importante” sur ce sujet.

Ce sont les Européens qui vont “faire des sacrifices”, a reconnu la délégation française. Il s’agira de “la Belgique, des Pays-Bas, de la Grande-Bretagne, de l’Arabie Saoudite, de l’Iran, de la Russie et de l’Argentine”, a-t-on ajouté de même source.

Selon celle-ci, il y avait jeudi soir “l’amorce d’un consensus” pour un transfert de “5%” des quote-parts, de certains pays vers d’autres moins bien lotis.

“On donnera la priorité aux pays sous-représentés qui sont émergents”, a-t-on indiqué. Ainsi, les pays qui seront “vraisemblablement les grands gagnants de la réforme du FMI sont “la Chine, la Corée et la Turquie”. La réforme du FMI pourrait être mise en oeuvre en 2011, a-t-on également indiqué.

La répartition des quotes-parts avait fait l’objet d’une réforme adoptée par le FMI en avril 2008, qui n’est jamais entrée en vigueur faute de ratification par un nombre suffisant de parlements.

Au cours des deux réunions plénières programmées pour vendredi, les dirigeants devaient par ailleurs prendre acte des progrès obtenus pour rétablir la croissance, un an après la débâcle financière qui avait suivi la chute de la banque Lehman Brothers.