Le président de la Banque mondiale appelle tous les pays à accepter les conclusions du G20

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ésident de la Banque Mondiale Robert Zoellick, le 2 septembre 2009 à Pékin (Photo : Peter Parks)

[27/09/2009 21:29:41] LONDRES (AFP) Le président de la Banque mondiale (BM), Robert Zoellick, appelle tous les pays du G20 à “prendre au sérieux” les critiques de leurs pairs sur leur politique économique et financière, conformément à leur ambition de créer un nouvel ordre économique mondial.

“L’examen collectif d’un nouveau cadre pour une croissance forte, durable et équilibrée, sur lequel le sommet du G20 s’est accordé la semaine dernière, est un bon début”, indique M. Zoellick dans un discours qu’il doit prononcer lundi à Washington et dont des extraits ont été publiés dimanche.

“Mais cela nécessitera un nouveau degré de coopération et de coordination internationales, et en particulier une volonté nouvelle de prendre au sérieux les conclusions des études de la gouvernance mondiale”, ajoute le président de la BM.

Le groupe des pays riches et émergents du G20 a décidé vendredi à Pittsburgh (est des Etats-Unis) de faire de leur forum l’enceinte principale de la coopération économique internationale.

Ils ont chargé le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque Mondiale de soumettre des rapports réguliers aux pays membres pour les aider à déceler les sources de déséquilibres au sein du système économique et financier mondial, de façon à éviter une nouvelle crise financière.

M. Zoellick a approuvé cette décision, mais il note que les pays riches doivent accepter les critiques de leurs pairs tout autant que les pays pauvres.

“Ce système ne peut pas être hiérarchique, et il ne devrait pas être bureaucratique”, dit-il. “Un examen collectif devra se transformer en pression collective”.

Le président de la Banque mondiale ne nomme pas les pays qui devraient suivre davantage les avis de la communauté internationale, mais il souligne un peu plus loin que “les Etats-Unis ne devraient pas tenir pour acquise la position du dollar comme devise de réserve mondiale”.

“A l’avenir, il y aura de plus en plus d’alternatives au dollar”, souligne-t-il.

Revenant sur la crise financière qui a plongé l’économie mondiale dans la récession depuis un an, M. Zoellick estime que les Banques centrales ont “échoué” à contenir les risques inhérents à la nouvelle économie et que les instances politiques devraient les contrôler plus étroitement.

Aux Etats-Unis notamment, “le département du Trésor devrait avoir davantage d’autorité pour contrôler un essaim de régulateurs”, d’autant que le Trésor appartient à l’exécutif, sous le contrôle du Congrès, ce qui lui donne une légitimité populaire, estime-t-il.