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| étaire général de la CGT Bernard Thibault lors d’une conférence de presse à Montreuil, le 3 septembre 2009. (Photo : Mehdi Fedouach) |
[28/09/2009 09:45:54] PARIS (AFP) Les syndicats ont souhaité lundi que le remplacement de Pierre Gadonneix par Henri Proglio à la tête d’EDF apporte plus de dialogue social, la CGT espérant le réexamen des sanctions en cours et la CFDT le renforcement des investissements prévus en France.
“J’espère que l’arrivée d’un nouveau président va permettre un autre dialogue social et par exemple que des processus de sanctions en cours à l’égard de salariés vont être réexaminés”, a déclaré le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault sur RTL.
Selon la CGT, 240 procédures disciplinaires sont en cours chez EDF et GDF à la suite des conflits sociaux du printemps.
“La CGT n’est pas indifférente car il y a des enjeux stratégiques : on s’achemine vers plus de concurrence et le service public va-t-il rester la boussole ?”, s’est par ailleurs interrogé M. Thibault.
En réponse à une question, il a assuré n’avoir “pas été consulté par le président de la République” sur la nomination d’Henri Proglio.
Si M. Proglio “veut mettre en mouvement les salariés pour mener à bien ses ambitions industrielles, il faut que ceux-ci comprennent le sens des actions proposées et soient le plus possible associés”, a déclaré de son côté Philippe Pesteil, administrateur CFDT, au quotidien La Tribune.
Il “devra aussi confirmer le renforcement prévu des investissements en France, aussi bien pour améliorer les réseaux et maintenir le patrimoine nucléaire, hydraulique et thermique que pour construire de nouveaux outils de production”, a ajouté M. Pesteil.
FO Energie a dit attendre de M. Proglio la relance du “dialogue social dans le respect du pluralisme syndical qui constitue une richesse de l’entreprise”.
“La revanche du patronat de l’eau est totale”, le gouvernement “leur a offert d’abord GDF, maintenant il ouvre en grand la porte d’EDF”, a réagi SUD Energie dans un communiqué.
Henri Proglio, PDG de Veolia Environnement, va remplacer Pierre Gadonneix à la tête d’EDF, alors qu’un rapprochement entre les deux groupes n’est pas écarté par le gouvernement. Le départ de M. Gadonneix a été entériné dimanche par les administrateurs d’EDF. CGT, CFDT et FO se sont abstenus.
Les trois syndicats pèsent respectivement 52%, 19% et 13% aux élections professionnelles chez EDF.
