Les Européens hésitent à fixer une date pour réduire les déficits

[01/10/2009 10:17:48] GÖTEBORG (Suède) (AFP)

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éen aux Affaires économiques Joaquin Almunia lors d’une réunoin des ministres des Finances de la zone euro à Göteborg (Suède) le 30 septembre 2009. (Photo : Georges Gobet)

Les ministres des Finances de la zone euro, réunis en Suède, se sont montrés hésitants jeudi à l’idée de fixer une date pour revenir à la discipline budgétaire après les centaines de milliards d’euros dépensés pour faire face à la crise.

“Je ne pense pas que l’on puisse avoir un calendrier précis ou commun” pour mettre en place les “stratégies de sortie” de la crise, a déclaré le ministre portugais des Finances, Fernando Teixeira dos Santos, à son arrivée à une réunion avec ses homologues de la zone euro à Göteborg, en Suède.

“Je ne pense pas que l’impact de la crise internationale soit symétrique dans tous les pays. Elle affecte différemment chaque Etat. Et chaque pays devra définir sa propre +stratégie de sortie+ au moment approprié pour lui”, a-t-il ajouté.

“Certains pays vont commencer à sortir de la crise avant d’autres. Et bien sûr ces pays ont besoin de stratégies de sortie plus tôt”, a-t-il jugé, estimant qu’il fallait “une approche souple” sur ce sujet.

Les ministres des Finances des 16 pays partageant l’euro, puis ceux des 27 pays de l’UE, doivent discuter jeudi de leur stratégie pour recommencer à réduire leurs déficits et de leurs dettes, qui ont gonflé avec les plans de relance et la hausse des dépenses sociales induite par la crise.

Ils ont déjà indiqué que le moment n’était pas encore venu d’abandonner leurs efforts de relance budgétaire, qu’ils se sont engagés à poursuivre cette année et en 2010.

Mardi, devant le Parlement européen, le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, avait toutefois estimé qu’il faudrait mener des politique budgétaires plus rigoureuses afin de réduire les déficits à partir de 2011.

“Peut-être que 2011 peut être une date appropriée”, a jugé pour sa part jeudi la ministre des Finances espagnole, Elena Salgado.

“Mais nous devons attendre un peu”, a-t-elle ajoutée, “la reprise n’est pas encore là”.