Nortel veut vendre aux enchères une quatrième division en novembre

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ège de Nortel France, à Chateaufort, le 20 juillet 2009 (Photo : Boris Horvat)

[01/10/2009 11:41:49] PARIS (AFP) L’équipementier en télécommunications canadien Nortel a annoncé jeudi qu’il entendait vendre aux enchères en novembre sa division GSM-GSMR, spécialisée dans les communications mobiles et ferroviaires, poursuivant ainsi la vente de ses actifs pour rembourser ses créanciers.

“Des intérêts ont été émis clairement par des industriels pour reprendre cette activité”, d’où la décision de lancer des “enchères ouvertes”, a déclaré à l’AFP le président de Nortel France, Michel Clément.

Les candidats ont jusqu’au 5 novembre pour se faire connaître et les enchères auront lieu le 9 novembre. La procédure devra ensuite être validée par les tribunaux américains et canadiens.

Cette division, la quatrième à être mise en vente, emploie 900 salariés dans le monde, dont 145 en France.

Parmi ses principaux clients, elle compte, pour la téléphonie mobile, AT&T et T-Mobile aux Etats-Unis, Orange et Bouygues Telecom en France ou encore China Mobile en Chine. Dans le domaine du ferroviaire, où elle détient quelque 60% du marché mondial, elle travaille par exemple pour la Deutsche Bahn en Allemagne, RFF (Réseau ferré de France) et China Rail.

La division est vendue d’un bloc, “mais il est fort possible que des industriels intéressés par des parties différentes puissent se mettre en équipe”, a noté M. Clément.

Nortel a déjà cédé au suédois Ericsson sa division CDMA-LTE, spécialisée dans les réseaux de 3e et 4e génération de téléphonie mobile, pour 1,13 milliard de dollars américains (797 millions d’euros).

Le groupe américain Avaya va de son côté racheter la division de solutions pour entreprises, pour 915 millions de dollars américains (622 millions d’euros).

Nortel a par ailleurs annoncé le 22 septembre son intention de vendre aux enchères sa division Carrier Networks, notamment des logiciels.

Autrefois première entreprise du Canada, Nortel a connu une descente aux enfers à partir de l’an 2000 avec l’éclatement de la bulle internet, un retentissant scandale comptable et une accumulation de pertes.

Bien que protégé par la justice, le groupe a décidé de liquider ses actifs à la pièce, estimant qu’il pourrait ainsi obtenir plus d’argent pour ses créanciers que s’il tentait de redevenir rentable via une restructuration.