[01/10/2009 17:50:15] PARIS (AFP)
ère de l’Agriculture entre les acteurs de la filière laitière et le ministre Bruno Le Maire, le 24 septembre 2009 (Photo : Pierre Verdy) |
Le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, a souligné jeudi l’existence d’un “accord très fort” de la filière laitière pour une nouvelle régulation européenne, tout en demandant que ne soit pas remis en cause le prix du lait pour 2009.
M. Le Maire a fait ces déclarations à l’issue d’une table ronde réunissant une quarantaine de professionnels du secteur laitier qui devaient plancher sur une meilleure organisation de la filière en France, en crise depuis plusieurs mois en raison de la chute des prix.
Il s’agissait aussi de préparer la réunion informelle des ministres européens de l’Agriculture qui se tiendra lundi à Bruxelles sur une régulation du marché au niveau européen.
Ce rendez-vous européen est très attendu par l’ensemble du secteur, en butte à des crises à répétition. La dernière en date, une grève du lait des producteurs, a été suivie pendant deux semaines en France ainsi que dans certains pays européens.
Depuis des mois, les producteurs sont confrontés à une chute brutale des prix, due en grande partie à la crise, mais aussi à une surproduction mondiale.
A l’issue de cette réunion qui a duré plus de deux heures, M. Le Maire a fait état d’un “accord très fort sur la nécessité de mieux organiser la filière en France dans des délais rapides, c’est-à-dire avant la fin de l’année 2009”.
De même, selon lui, s’est dégagé un “consensus” sur la “nécessité de mettre en place une régulation européenne sur le marché du lait sur la base des propositions franco-allemandes”.
M. Le Maire a réaffirmé le besoin d’obtenir “un signal politique fort” lors de la réunion à Bruxelles en faveur d’une “nouvelle régulation” européenne destinée à remplacer l’abandon des quotas.
Face aux revendications de la Confédération paysanne, syndicat minoritaire qui réclame une hausse des prix du lait pour 2009, le ministre a répondu: “la raison, la sagesse, c’est de préserver l’accord du 3 juin qui garantit un prix minimal (…) toute atteinte à cet accord ferait courir le risque à des milliers de producteurs en France d’être payés moins bien”.