Les ministres des Finances du G7 réunis samedi à Istanbul dans l’ombre du nouveau G20

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çaise de l’économie Christine Lagarde, le 1er octobre 2009 à Goteborg. (Photo : Georges Gobet)

[02/10/2009 19:04:37] ISTANBUL (AFP) Les ministres des Finances du G7 qui regroupe les pays les plus riches de la planète, se retrouvent samedi à Istanbul dans l’ombre du G20, intronisé il y a quelques jours principale enceinte de coopération économique internationale.

Réunis en marge de l’assemblée générale du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, les ministres du G7 vont surtout procéder à un suivi des décisions prises la semaine dernière au sommet des vingt plus importantes économies de la planète à Pittsburgh (Etats-Unis) et des moyens de les mettre en oeuvre, a indiqué un haut responsable du Trésor américain.

Et si le G20 occupe désormais le devant de la scène économique internationale, le G7 n’a rien perdu de son utilité, a assuré ce responsable.

“Le G7 reste un format valable pour les ministres des Finances”, a-t-il expliqué, soulignant qu’il représentait “les plus importants contributeurs” de la planète.

Y compris auprès du FMI, dont la réforme était l’un des sujets débattus à Pittsburgh. Le G20 a décidé d’augmenter d’au moins 5% la quote-part des pays émergents, jugés sous-représentés, au détriment des pays riches essentiellement européens. Ces derniers pourraient examiner dès samedi les moyens pour y parvenir, mais plusieurs d’entre eux, dont la France, restent opposés à un transfert pur et simple vers les pays émergents, soulignant que certains pays européens sont eux aussi sous-représentés.

Signe des temps, les ministres des Finances ont discuté cette semaine de l’opportunité ou non de publier une déclaration commune à l’issue de leur réunion. S’ils y renonçaient, ce serait une première, et un geste interprété comme une volonté d’apparaître en retrait du G20.

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énéral du FMI, Dominique Strauss-Kahn, le 2 octobre 2009 à Istanbul. (Photo : Bulent Kilic)

“Le vieux G7, j’allais dire feu le G7, avait l’inconvénient d’abord de n’être que les sept plus riches”, a jugé à ce propos à Istanbul le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn.

Mais plus grave, selon le patron du FMI, qui parle désormais du G7 à l’imparfait, ses réunions “se tenaient un peu en l’air avec aucune institution derrière pour faire une espèce de secrétariat (…) et donc le G7 devenait un peu flottant dans les nuages, avec des communiqués qui n’intéressaient plus personne parce qu’on savait que la plupart du temps ça ne serait pas suivi d’effet”.

Le G7 regroupe les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la France, l’Italie et le Canada. Le ministre russe des Finances participe également à cette réunion du G7.

Le G20, qui rassemble le G7 et les principales économies émergentes, a décidé à Pittsburgh un “pacte” engageant ces pays à travailler ensemble pour “parvenir à une croissance mondiale forte, durable et équilibrée” et “à agir si nécessaire pour honorer (ses) engagements communs”.

Et ils ont chargé leurs ministres des Finances, avec l’appui du FMI, de “continuer à élaborer, lors de leur réunion de novembre, des stratégies de sortie” de crise. Le G7 devrait en discuter samedi. Le FMI, dont le rôle a été renforcé à Pittsburgh, a souligné jeudi dans ses Prévisions économiques mondiales la nécessité de préparer de telles statégies de sortie de crise, même s’il rappelle qu’il est indispensable de ne pas renoncer maintenant aux plans de relance massifs lancés il y a un an et qui ont favorisé la reprise actuelle.

Cette réunion du G7 sera la première pour le nouveau ministre des Finances du Japon, Hirohisa Fujii.