ésident de la Banque Mondiale Robert Zoellick, le 2 septembre 2009 à Pékin (Photo : Peter Parks) |
[05/10/2009 13:04:43] ISTANBUL (AFP) Les 186 Etats membres de la Banque mondiale (BM), réunis lundi au sein de son Comité de développement à Istanbul, se sont engagés à accroître si nécessaire les ressources de cette institution multilatérale pour le développement.
“Nous nous sommes engagés à nous assurer que le groupe Banque mondiale ait des ressources suffisantes pour faire face aux défis à venir du développement”, a indiqué le Comité de développement, instance chargée de définir les grandes orientations de la Banque, dans une déclaration commune.
Les Etats membres ont également “demandé un nouvel examen, y compris sur la nécessité d’une augmentation du capital général, qui soit achevé d’ici au printemps 2010 en vue d’une décision”.
“L’examen devrait également se pencher sur toutes les approches possibles qui en découlent, ainsi que garder en tête l’injection de capital qui proviendrait d’une augmentation de capital spéciale en vue de la réforme des droits de vote”, a indiqué le Comité.
La Banque mondiale avait annoncé en novembre un quasi-triplement, à 100 milliards de dollars sur trois ans, des capacités de prêts de sa filiale destinée aux Etats à revenus moyens ou pauvres mais solvables, la Banque internationale de reconstruction et développement (BIRD).
Les Etats membres se sont également engagés à “s’assurer que l’AID (Association internationale de développement, filiale destinée aux pays les plus pauvres) ait les ressources concessionnelles dont elle a besoin”.
“Il importe de maintenir les dépenses essentielles de santé, d’éducation, de filets de protection sociale, d’infrastructure et de l’agriculture dans les pays à faible revenu, tout en conservant un niveau d’endettement tolérable”, a rappelé le Comité.
Celui-ci a “egalement demandé au groupe Banque mondiale d’examiner d’autres moyens de mettre davantage de ressources, y compris des prêts-enclave (à titre exceptionnel) de la BIRD, à la disposition des pays à faible revenu”.
Après avoir parlé des droits de vote au sein de la Banque, les Etats-membres ont demandé à ce qu’elle conçoive une réforme “qui produise, dans le cadre du prochain examen de la répartition du capital, un accroissement considérable d’au moins 3% des droits de vote des pays en développement et en transition, en sus de l’accroissement de 1,46% effectué dans le cadre de la première phase de cet important ajustement en faveur des pays sous-représentés”.
Cet engagement reprend celui des pays riches et émergents du G20 lors de leur sommet à Pittsburgh (Etats-Unis) une dizaine de jours plus tôt.
Le Comité a enfin transmis la présidence du Comité, assurée depuis trois ans par le ministre mexicain des Finances Agustin Carstens, à son homologue bahreïni Ahmed ben Mohammed Al Khalifa.