USA : “aucun plan” pour de nouvelles mesures de relance

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ésidence américaine, le 2 octobre 2009 à Chicago (Photo : Saul Loeb)

[05/10/2009 21:28:48] WASHINGTON (AFP) La Maison Blanche a indiqué lundi qu’elle n’avait “aucun plan” en préparation pour de nouvelles mesures de relance budgétaire.

“Nous n’avons cessé de répéter qu’il n’y avait aucun plan pour ça”, a déclaré Robert Gibbs, porte-parole de la présidence américaine lors d’une conférence de presse en réponse à une question sur l’éventualité d’un nouveau plan de relance après les mauvais chiffres de l’emploi pour septembre publiés vendredi.

“Nous mettons l’accent sur la mise en oeuvre” du plan de relance de 787 milliards sur trois ans promulgué mi-février par le président Barack Obama, a ajouté M. Gibbs, estimant que celui-ci avait “amorti clairement le coup” porté à l’économie américaine par la crise.

M. Obama avait déclaré mi-septembre répugner à l’idée de faire passer un nouveau plan de relance budgétaire.

Selon les chiffres publiés vendredi par le département du Travail, les licenciements sont repartis en hausse en septembre, avec 267.000 destructions nettes d’emplois aux Etats-Unis.

Paul Krugman, lauréat du prix Nobel d’économie 2008, a plaidé vendredi dans le New York Times pour de nouvelles mesures de relance budgétaire.

Pour lui, le gouvernement doit impérativement prévoir d’autres mesures de relance malgré la hausse vertigineuse du déficit budgétaire, sauf à pénaliser les Etats-Unis à long terme.

“A moins que le gouvernement ne fasse beaucoup plus que ce qui est prévu pour que l’économie se reprenne, le marché de l’emploi (…) restera épouvantable pendant plusieurs années”, a écrit M. Krugman dans une chronique intitulée “Mission non accomplie”.

Alan Greenspan, ancien président de la banque centrale américaine (Fed) a jugé pour sa part dimanche qu’il n’y avait pas besoin de nouvelles mesures de relance budgétaire.

La première raison, a-t-il dit, est que ce plan “a été mis en oeuvre à 40% seulement” et la seconde est qu’il y a un “débat énorme” entre les économistes sur son efficacité.