La Banque mondiale promet de se réformer pour appuyer sa demande de fonds

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ésident de la Banque mondiale Robert Zoellick, le 5 octobre 2009 à Istanbul (Photo : Bulent Kilic)

[06/10/2009 09:35:27] ISTANBUL (AFP) La Banque mondiale a promis mardi de se réformer pour mieux convaincre ses Etats membres, à commencer par les Etats-Unis, d’augmenter ses ressources.

“La Banque mondiale va améliorer sa légitimité, son efficacité et sa transparence”, a assuré le président de cette institution internationale, Robert Zoellick, à l’ouverture formelle des assemblées annuelles de son institution et du Fonds monétaire international (FMI) à Istanbul.

“Nous savons bien l’importance de faire avancer de multiples réformes pour répondre aux demandes des actionnaires, améliorer la performance, et obtenir le soutien de vos législatures”, a-t-il ajouté.

La veille, les 186 Etats membres de cette institution internationale qui finance des projets de développement dans les pays pauvres et à revenus moyens, s’étaient engagés à doter la banque de ressources supplémentaires si nécessaire.

“Nous nous sommes engagés à assurer que le groupe de la Banque mondiale dispose de ressources suffisantes pour faire face aux problèmes de développement qui se posent à l’avenir”, avait ainsi indiqué lundi le Comité de développement, instance chargée de définir les grandes orientations de la Banque.

Cette déclaration commune a toutefois masqué des divergences entre Etats membres.

Les Etats-Unis ont réclamé lundi que la Banque se réforme vers davantage de transparence et d’efficacité, condition selon eux d’une augmentation de ressources.

“Nous rechercherons l’adoption de réformes institutionnelles importantes avant toute considération de ressources additionnelles”, avait ainsi affirmé lundi le secrétaire américain au Trésor Tim Geithner devant le Comité de développement.

La France avait lié toute augmentation des ressources à une meilleure utilisation de celles-ci dans les pays les plus pauvres.

“Avant de contribuer à des ressources supplémentaires, il nous faudra déterminer si ces ressources renflouent efficacement la capacité financières de la Banque mondiale”, a expliqué la ministre de l’Economie Christine Lagarde.

“Nous devrons sauvegarder les intérêts des pays les plus pauvres en garantissant des transferts vers eux par le biais de l’AID (Association internationale de développement, la filiale qui prête aux pays les plus pauvres)”, a-t-elle considéré.

Elle aussi appelé à “mieux cibler les opérations de la BIRD (Banque internationale de reconstruction et de développement, qui prête aux Etats à revenus moyens ou pauvres mais solvables) et de la SFI (Société financière internationale, qui prête au privé) vers les populations les plus défavorisées”.

La décision n’est pas encore prise. Dans leur déclaration commune, les Etats membres ont évoqué “une éventuelle augmentation du capital” de la Banque mondiale, chargée d’un examen sur cette question “qui devra être achevé (…) pour qu’une décision puisse être prise au printemps 2010”.

Cette augmentation de capital impliquerait un financement direct de l’institution par ses Etats membres.