ël Forgeard, ex-co-président d’EADS, le 28 juin 2006 à Paris (Photo : Francois Guillot) |
[06/10/2009 10:35:30] PARIS (AFP) Les sept actuels ou ex-dirigeants d’Airbus et d’EADS soupçonnés de délits d’initiés par l’Autorité des marchés financiers (AMF), ont répondu lundi au rapporteur de la commission des sanctions du gendarme de la Bourse, a indiqué mardi une source proche du dossier à l’AFP.
Elle confirmait ainsi une information parue dans le Parisien. Jointe par l’AFP, l’AMF n’était pas en mesure de commenter immédiatement ces informations.
Ces sept personnes avaient été épinglées le 28 juillet par le rapporteur de la commission des sanctions pour avoir exercé leurs options de vente de stocks-options d’EADS en mars 2006, alors qu’elles disposaient, selon lui, d’informations sur les retards du programme de l’avion géant d’Airbus A380.
A l’époque, l’action du groupe européen de défense et d’aéronautique était au plus haut. Elle a ensuite dégringé trois mois plus tard à la suite des révélations sur les retards de livraison de l’A380.
Parmi les sept personnes soupçonnées, Noël Forgeard, co-président d’EADS en 2005-2006, Jean-Paul Gut, ancien directeur général délégué d’EADS, John Leahy, directeur commercial d’Airbus, ainsi que quatre autres cadres dirigeants.
Leurs avocats ont fourni de nouvelles pièces qui n’ont pas encore été explorées par les enquêteurs, en premier lieu des documents concernant les planifications de livraison de l’A380, a indiqué une source proche du dossier. Car la question centrale est de savoir si oui ou non chez Airbus on était capable de prévoir de tels retards, ajoute-t-elle.
Après examen des réponses des parties mises en cause, la commission des sanctions de l’AMF doit procéder à l’audition des personnes concernées fin novembre, puis se prononcer sur d’éventuelles fortes amendes à leur encontre.
Parallèlement à l’enquête de l’AMF, une enquête pénale a été ouverte par le parquet de Paris. Cinq personnes ont été mises en examen, dont Noël Forgeard.