Désaccord sur le climat : Apple quitte la Chambre américaine de commerce

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à New York (Photo : Don Emmert)

[06/10/2009 19:11:47] WASHINGTON (AFP) Apple, mécontent de l’opposition de la Chambre américaine de commerce aux efforts aux Etats-Unis pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, a quitté la puissante organisation patronale, selon une lettre d’une responsable de la firme informatique.

Dans une lettre brève publiée dans la presse, datée du 5 octobre et adressée au président de la Chambre de commerce, Catherine Novelli, directrice générale d’Apple, explique que le fabricant d’ordinateurs “est en faveur d’une réglementation des émissions de gaz à effet de serre et qu’il est frustrant de constater une opposition de la Chambre à cet effort”.

“En conséquence, poursuit-elle, nous avons décidé de ne plus être membre avec effet immédiat”.

Apple est la quatrième grande société américaine à claquer la porte de la Chambre de Commerce en raison de ses positions sur le changement climatique.

Les trois autres groupes sont Pacific Gas and Electricity, PNM Resources et Exelon, des producteurs et distributeurs d’électricité.

Nike, le fabricant américain d’articles de sport, a de son côté démissionné de ses responsabilités au conseil d’administration de la Chambre de Commerce mais en est resté membre.

“Bien que nous continuions à représenter la large majorité de nos membres sur le climat, nous reconnaissons que certaines entreprises gagneraient plus que d’autres avec les options actuellement proposées” pour lutter contre les émissions carboniques, écrit un porte-parole de la Chambre de Commerce, Eric Wohlschlegel, dans un courrier électronique.

Le président de la Chambre américaine de commerce, Thomas Donohue, explique dans un communiqué publié le 29 septembre que son organisation soutient l’adoption “d’une loi fédérale musclée” pour lutter contre le réchauffement.

Mais, ajoute-t-il, le texte adopté par la Chambre des représentants au début de l’été et proposant notamment la création d’un marché de permis d’émissions de CO2 dit “cap and trade”, n’est pas acceptable puisqu’il ne pose pas comme condition que les autres grands pays pollueurs comme la Chine fassent de même.

Thomas Donohue juge aussi insuffisants les mécanismes dans ce projet de loi pour encourager les investissements américains dans les énergies propres.

“Nous pensons que pour être couronné de succès, toute réponse au changement climatique doit englober tous les grands émetteurs de CO2 dans le monde, promouvoir de nouvelles technologies, mettre l’accent sur l’efficacité énergétique et garantir une énergie à des coûts abordables pour les ménages et les entreprises”, écrit-il notamment.

La Chambre de Commerce compte plus de trois millions d’entreprises membres, ce qui en fait la plus grande organisation patronale aux Etats-Unis.