Jeux en ligne : Partouche rejette les critiques sur les risques d’addiction

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ésident du groupe de casinos éponyme, le 31 août 2009 à Cannes (Photo : Valery Hache)

[07/10/2009 09:08:35] PARIS (AFP) Patrick Partouche, président du groupe de casinos éponyme, a rejeté mercredi les craintes de voir l’addiction augmenter chez les adeptes de paris en ligne dans le cadre d’une ouverture à la concurrence de ces jeux, tout en estimant que tous les casinotiers devaient adopter les mêmes règles de contrôle.

“Nous n’avons, nous, casinotiers, de leçon à recevoir de personnne”, a-t-il estimé sur la radio BFM.

Mais, a-t-il reconnu, “encore faut-il que tous les opérateurs de jeu adoptent les mêmes règles, en termes d’addiction au moins”.

Le patron des députés UMP, Jean-François Copé, a mis mardi “deux bémols” au projet de loi sur les jeux en ligne, examiné à partir de mercredi à l’Assemblée nationale, en soulignant notamment le problème de “l’addiction au jeu”.

Interrogé sur ce point, Patrick Partouche a fait valoir qu'”il n’y a que les casinos et les cercles en France qui contrôlent 100% de l’identité des clients”.

“Il n’y a que nous qui contrôlons l’identité et le fait que ces gens-là ne sont pas mineurs ni interdits de jeu. Alors j’aime bien entendre, moi, des leçons sur l’addiction!”, a-t-il insisté.

“Nous sommes les premiers à avoir mis en place un système, 24 heures sur 24, de conseillers (qui apportent une aide aux joueurs en difficultés, ndlr)”, baptisé “Addictel”, a poursuivi le patron des casinos Partouche.

Il a également assuré avoir mis en place dans ses casinos en ligne un système de contrôle de l’identité des joueurs: lorsque ceux-ci créent un compte, ils saisissent leurs “identifiants habituels” et leur numéro de téléphone portable sur lequel “un code de validation” leur est envoyé, code qui devra être “confirmé sur le net”.

Avec ce système, “j’ai déjà la certitude que le téléphone portable et le compte bancaire appartiennent à la personne qui veut jouer”, a-t-il souligné. “A partir de là, en fonction des enjeux que vous avez, nous exigeons vos papiers d’identité pour avoir une validation complète”, a-t-il ajouté.

Interrogé pour savoir si les joueurs en difficulté pourraient être interdits de casinos virtuels, M. Partouche a remarqué qu’on est “à l’aube d’une loi”: “ça fait partie des choses que nous devons voir”.

Il a par ailleurs défendu le contrôle des “circuits de financement”, similaire à “tous les contrôles de financement de toute activité commerciale connue, reconnue, établie et contrôlée”.