Telefonica veut acheter le brésilien GVT au nez de Vivendi

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éléphone mobile avec le logo Telefonica (Photo : Odd Andersen)

[07/10/2009 14:12:10] MADRID (AFP) Le premier groupe espagnol de télécoms Telefonica est parti mercredi en guerre contre Vivendi en annonçant une OPA sur le brésilien GVT plus alléchante que celle annoncée par le français.

La filiale brésilienne de Telefonica “a approuvé la présentation d’une offre publique pour l’achat de la totalité des actions de la société brésilienne GVT, à un prix de 48 reals par action, en cash”, selon un communiqué transmis à l’autorité espagnole des marchés (CNMV).

Le prix proposé par Telefonica valorise GVT à environ 2,5 milliards d’euros.

Cette proposition, assortie de conditions, est plus alléchante que celle formulée par le groupe français de médias et de télécoms Vivendi qui a annoncé début septembre qu’il allait lancer, sous certaines conditions, une “offre publique d’achat amicale” sur 100% de l’opérateur brésilien GVT, proposant un prix de 42 reals par action.

Ce prix valorise GVT, un opérateur brésilien en pleine expansion, à environ 2 milliards d’euros.

“GVT est une compagnie qui fournit des services de télécommunications (…), qui a remporté un grand succès dans la captation de clients de haute technologie avec produits innovants, compléments stratégiques de l’activité de Telesp”, la filiale brésilienne de Telefonica, selon le communiqué de l’espagnol.

GVT a connu ces trois dernières années “des taux de croissance annuels de 31,1% de chiffre d?affaires et de 40,2% de l?Ebitda (résultat brut d’exploitation) ajusté”, avait relevé Vivendi au moment de l’annonce de son projet.

“Cet accord avec GVT s?inscrit pleinement dans notre stratégie de développement dans des pays à forte croissance”, avait déclaré le président du directoire de Vivendi, Jean-Bernard Lévy.

Interrogé par l’AFP mercredi, Vivendi s’est refusé à tout commentaire.

Les deux groupes ont assorti leur offres de conditions. Telefonica veut acquérir au moins 51% du capital et que GVT ne se serve pas de ses blindages statutaires pour se protéger, ainsi que l’approbation des autorités brésiliennes de la concurrence.

Vivendi souhaite que son offre soit recommandée par le conseil d’administration de GVT (et que les blindages ne soient pas utilisés), et que son projet soit validé par les autorités brésiliennes.

A la Bourse de Paris, l’action Vivendi reculait de 1,10% à 20,73 euros dans un marché en recul de 0,28%, tandis qu’à Madrid, Telefonica se repliait de 0,83% à 19,18 euros dans un marché en baisse de 0,75% vers 15H25 (13H25 GMT).