Opel : Berlin confiant d’arriver à un accord sur les aides à Magna

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ère allemande Angela Merkel dans une Opel Astra lors du salon de l’auto, le 17 septembre 2009 à Francfort (Photo : Sascha Schuermann)

[08/10/2009 20:27:20] FRANCFORT (Allemagne) (AFP) Le gouvernement allemand s’est montré confiant jeudi de parvenir à un accord sur les aides nécessaires à la reprise d’Opel par l’équipementier Magna, malgré des tensions parfois vives avec les autres pays européens.

“Nous n’allons pas échouer à trouver un accord”, a affirmé le porte-parole de la chancellerie, Ulrich Wilhelm, au Financial Times Deutschland de vendredi, selon une copie diffusée à l’avance.

“Nous menons de bonnes discussions avec nos partenaires européens et travaillons à une solution commune”, a-t-il ajouté.

Magna, associé à la banque russe Sberbank, a été choisi le mois dernier pour reprendre 55% d’Opel, filiale de General Motors en difficulté.

Le contrat entérinant l’opération doit être signé très prochainement, mais Magna est toujours en négociations avec d’une part, les représentants du personnel et d’autre part, les gouvernements des pays concernés.

Outre l’Allemagne, le groupe Opel est implanté en Belgique, en Espagne, en Pologne ou encore au Royaume-Uni avec sa marque Vauxhall.

Londres a émis jeudi de fortes réticences sur l’opération.

Le ministre britannique du Commerce Peter Mandelson a déclaré que le cabinet de consultants PricewaterhouseCoopers, auquel il avait demandé d’examiner le projet, avait identifié un certain nombre de “défauts”, notamment concernant Vauxhall.

“Ces problèmes doivent être réglés”, sous peine que le Royaume-Uni ne signe pas, a-t-il prévenu.

L’Allemagne, qui abrite la moitié des 50.000 salariés d’Opel, a déjà fourni 1,5 milliard d’euros de crédit à Magna et lui avait promis au total 4,5 milliards pour faciliter la reprise d’Opel.

Les autres pays européens ont soupçonné Berlin d’en profiter pour faire pression sur l’équipementier canadien pour qu’il conserve les sites allemands au détriment des usines situées ailleurs.

L’usine Opel d’Anvers en Belgique est menacée de fermeture et de lourdes suppressions d’emplois sont à prévoir en Espagne et au Royaume-Uni.

Selon le quotidien Handelsblatt de jeudi, l’Allemagne aurait conditionné son aide financière à Magna au soutien des autres pays européens concernés. M. Wilhelm a toutefois assuré qu’une telle condition n’existait pas.

Selon le quotidien Süddeutsche Zeitung à paraître vendredi, Berlin a invité les pays concernés par ce dossier à une réunion vendredi dans la capitale allemande.

Mais les Espagnols ont fait savoir qu’ils ne viendraient pas tandis que les Britanniques hésiteraient. Les Belges ont eux signifié leur accord, selon le journal.

Le ministre de l’Industrie Miguel Sebastian a déploré, dans une lettre à son homologue Karl-Theodor zu Guttenberg, que le plan de reprise de Magna n’assure pas l’avenir d’Opel à long terme, en particulier en Espagne, ajoute le Süddeutsche Zeitung.

Il a en outre jugé trop hâtive la réunion voulue par Berlin. Il a également prôné de ne pas signer de contrat trop tôt, jugeant nécessaire de “gagner du temps et s’assurer du soutien de tous les pays, en particulier, celui de l’Espagne”, selon le journal.