Bruxelles fait un nouveau pas vers la clôture d’une enquête contre Microsoft

[07/10/2009 13:44:43] BRUXELLES (AFP)

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Logo de Microsoft (Photo : Ethan Miller)

La Commission européenne a fait un nouveau pas mercredi vers la clôture d’une enquête majeure contre Microsoft, après des concessions faites par le groupe américain pour offrir à l’avenir le choix entre plusieurs navigateurs internet sur son système d’exploitation Windows.

“L’opinion préliminaire de la Commission est que les propositions de Microsoft vont répondre à ses inquiétudes en termes de concurrence”, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Pour en être certaine, la Commission va lancer le 9 octobre une consultation publique sur les propositions de Microsoft. Les parties intéressées auront un mois pour faire parvenir leurs remarques.

Estimant que l’incorporation systématique du navigateur Internet Explorer à Windows, qui équipe 90% des PC dans le monde, lui conférait un avantage concurrentiel sur les navigateurs concurrents, Bruxelles a ouvert une enquête pour abus de position dominante contre Microsoft.

Mais Microsoft avait fait des concessions en juillet pour tenter d’échapper à une lourde amende.

Dans ce type de dossier, elle peut atteindre 10% du chiffre affaires annuel, et dans son cas elle serait d’autant plus lourde qu’il est récidiviste: Bruxelles lui a déjà réclamé au total dans le passé 1,676 milliard d’euros.

Microsoft a ainsi accepté d’intégrer à Windows une fenêtre multi-choix (“ballot screen”) qui serait lancée au premier démarrage et proposerait à l’utilisateur de choisir le ou les navigateurs qu’il souhaite installer.

Microsoft a depuis raffiné sa proposition: un premier écran expliquera d’abord à quoi sert un navigateur, puis dans la fenêtre multi-choix elle-même, l’utilisateur pourra cliquer sur des boutons lui fournissant davantage d’explications sur les navigateurs proposés, explique le communiqué de la Commission.

Les principaux navigateurs faisant concurrence à Internet Explorer sont Firefox (Mozilla), Chrome (de Google), ou encore Opera du norvégien Opera Software, dont une plainte a motivé l’enquête de Bruxelles.