à Buenos Aires (Photo : Daniel Garcia) |
[11/10/2009 16:27:16] BUENOS AIRES (AFP) L’Argentine est prête à payer comptant une partie de sa dette au Club de Paris, pour parvenir à un accord avec ses créanciers publics à qui elle doit environ 6,5 milliards de dollars, a déclaré dimanche le ministre de l’Economie Amado Boudou.
“Plus nous pouvons refinancer, mieux c’est. Mais il peut y avoir un paiement initial”, déclare M. Boudou dans une interview au quotidien de centre-gauche Pagina 12, proche du gouvernement de Cristina Kirchner.
“En revanche, s’ils nous disent qu’il faut un programme du Fonds (monétaire international, FMI), il n’y a aucune chance. L’Argentine ne va pas renoncer à sa politique économique”, ajoute-t-il.
Le Club de Paris souhaite que l’Argentine accepte que le FMI supervise ses comptes publics avant de conclure un accord, ce que refuse Buenos Aires, qui tient le Fonds pour coresponsable de la débâcle économique qui avait submergé le pays en 2002, quand le Produit intérieur brut avait reculé de près de 11%.
Le pays avait pris la décision fin 2005 de rembourser par anticipation et en une seule fois l’intégralité de sa dette avec le FMI, soit quelque 9,5 milliards de dollars, pour avoir les coudées franches vis-à-vis de cette institution.
Quelques mois plus tôt, il avait aussi réussi à renégocier les trois quarts de sa dette privée (81,8 milliards de dollars) dont il avait interrompu le paiement en décembre 2001, en raison de la débâcle économique.
Cette décision avait entraîné l’exclusion de l’Argentine des marchés privés de capitaux il y a huit ans.
Pour retrouver la confiance des investisseurs, Mme Kirchner a manifesté en septembre 2008 l’intention de trouver une solution pour rembourser le Club de Paris, mais la crise mondiale a retardé cette opération.