L’avenir du groupe de spiritueux Belvédère devant le tribunal de commerce

[12/10/2009 16:30:37] DIJON (AFP)

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érentes marques du groupe Belvédère (Photo : Jean-Pierre Muller)

Le tribunal de commerce de Dijon a entrepris lundi l’examen à huis clos du plan de rééchelonnement de la dette du groupe de spiritueux français Belvédère, 7ème producteur mondial de vodka dont le siège social est à Beaune (Côte-d’Or), en proie à de graves difficultés financières.

Le jugement devait être mis en délibéré, selon une source judiciaire.

Cette audience intervient quelques jours après l’annonce de l’entrée prochaine du célèbre acteur américain Bruce Willis au conseil d’administration du groupe. Une déclaration qui a fait bondir le titre en Bourse de 24% en moins de 24 heures.

“J’attends du tribunal qu’il homologue notre plan (de rééchelonnement) qui est tout à fait crédible sur le plan économique et qui étale la totalité de la dette (550 millions d’euros) sur 10 ans”, a déclaré à l’AFP le PDG du groupe, Jacques Rouvroy, avant le début de l’audience.

“Ce plan prévoit un certain nombre de cessions importantes”, a-t-il ajouté sans autres précisions.

Interrogé sur une cession de Marie Brizard (Manzanita, Curaçao Bleu) avant fin 2011, M. Rouvroy a déclaré que cette société “faisait partie du calendrier (du plan), mais que rien n’était encore certain”.

Deux membres du comité d’entreprise (CE) de Marie Brizard (209 salariés), située à Bordeaux, étaient présents à l’audience lundi.

Les deux salariées ont exprimé, sous couvert d’anonymat, leur “inquiétude” sur leur avenir.

Dans la matinée le juge commissaire a procédé à la vérification des créances et à l’examen de l’admission de la centaine de créanciers du groupe Belvédère.

Me Jean-Claude Pierrel, l’un des deux administrateurs judiciaires, a recommandé l’admission de tous les créanciers FRN (obligations à taux variables) tandis que son confrère Me Philippe Maitre s’en est “remis à la sagesse de la Justice”.

Le juge commissaire a mis son jugement en délibéré sur ce point au 15 décembre.

Le groupe français, qui emploie 4.700 salariés (dont 700 en France et en Espagne) et possède outre Marie Brizard, les marques de whisky Glen Roger?s, William Peel, et de vodkas Sobieski, Danska– a été placé en juillet 2008 sous procédure de sauvegarde afin de pouvoir restructurer sa dette évaluée à 550 M EUR.