à Tokyo le 27 juillet 2009 (Photo : Yoshikazu Tsuno) |
[13/10/2009 06:43:20] TOKYO (AFP) Le comité de politique monétaire de la Banque du Japon (BoJ) a entamé mardi une réunion de deux jours, au terme de laquelle il pourrait confirmer l’expiration fin décembre de certaines mesures d’urgence mises en place pour soutenir l’économie pendant la crise.
Selon toute vraisemblance, la banque centrale laissera inchangé son taux directeur au niveau minimaliste de 0,10% en vigueur depuis décembre, faute de signes d’atténuation de la déflation. Le Japon a battu pour la quatrième fois consécutive en août son record de baisse des prix à la consommation (-2,4% sur un an), ce qui rend impensable tout relèvement du loyer de l’argent.
“Le principal point qui sera discuté au comité de politique monétaire sera de savoir si la BoJ doit cesser ses achats de billets de trésorerie et d’obligations privées fin décembre”, écrit dans une note de recherche Masaaki Kanno, économiste chez JPMorgan Securities à Tokyo.
La politique d’achat massif de billets de trésorerie avait été décidée par la BoJ en décembre 2008, et celle d’achat d’obligations en février 2009. Ces mesures destinées à offrir un ballon d’oxygène aux entreprises victimes du blocage du marché du crédit devaient, au départ, rester en vigueur jusqu’au 30 septembre, mais elles avaient finalement été prolongées jusqu’au 31 décembre.
Selon M. Kanno, il est très improbable que la BoJ décide d’une nouvelle prolongation, car le nombre d’obligations et de billets de trésorerie offerts à la banque centrale s’est considérablement réduit ces dernières semaines, “ce qui reflète l’amélioration de la situation sur le marché”.
Toutefois, poursuit l’économiste de JPMorgan, il n’est pas à exclure que la BoJ reporte son annonce à la réunion de politique monétaire du 30 octobre, au terme de laquelle elle doit également publier son diagnostic semestriel sur l’économie japonaise et ses prévisions de croissance révisées.
Outre l’achat d’obligations et de billets de trésorerie, la BoJ maintient d’autres mesures anticrise, notamment l’octroi de prêts illimités et à bas taux aux institutions financières, et l’acceptation d’une large gamme de titres comme garantie.