Grand emprunt : les organisations patronales prudentes face aux déficits

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ésidente du Medef (g), Laurence Parisot, arrive au ministère du travail le 13 octobre 2009 à Paris. (Photo : Jacques Demarthon)

[13/10/2009 15:10:53] PARIS (AFP) Les organisations patronales reçues mardi dans le cadre des consultations engagées par le gouvernement sur le grand emprunt ont appelé à agir avec prudence afin d’éviter que l’opération n’aggrave davantage les finances publiques.

Le critère prioritaire pour sélectionner les projets financés par le futur grand emprunt doit être “la rentabilité” et “le retour sur investissement”, a estimé mardi la présidente du Medef, Laurence Parisot, reçue dans l’après-midi par les ministres Xavier Darcos (Relations sociales) et Eric Woerth (Budget).

Le grand emprunt, que le gouvernement entend lancer en 2010 et dont les modalités restent à définir, “ne sera utile à notre pays que si les projets initiés sont d’une manière certaine rentables à un horizon raisonnable”, a dit Mme Parisot lors d’une conférence de presse.

Cette initiative doit “dégager suffisamment de résultats pour rembourser l’emprunt et ses intérêts” sans dégrader les finances publiques.

L’organisation patronale insiste pour que le grand emprunt débouche sur un “nombre restreint de projets” bénéficiant à tous les secteurs et toutes les tailles d’entreprises, en permettant notamment de renforcer les fonds propres des PME.

Le Medef souhaite aussi mettre l’accent sur la logique de partenariats “public-privé”, “meilleure façon de garantir le retour sur investissement”, selon Laurence Parisot.

Egalement consultée par le gouvernement, la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) a mis en avant ses priorités: marchés du futur, santé, éco-responsabilité, éducation, dématérialisation des échanges…

Il faut notamment “investir dans les fibres optiques pour avoir un haut débit vraiment opérationnel, développer la formation supérieure dans l’industrie et investir dans l’achat de machines de pointe”, a déclaré à l’AFP son président, Jean-François Roubaud, estimant que “la commande publique” devait donner l’impulsion.

M. Roubaud a jugé que le grand emprunt ne devait pas dépasser une fourchette comprise entre 20 et 30 milliards d’euros et devait être souscrit “en grande partie” auprès des marchés financiers pour que l’opération ne soit pas trop coûteuse. “Une partie doit être ouverte aux particuliers afin qu’ils soient acteurs” du dispositif, a-t-il ajouté.

Egalement consultée, l’Union professionnelle artisanale (UPA) a rappelé qu’elle n’était pas “spécialement demandeuse” d’un grand emprunt et a appelé à manier “prudemment” ce dispositif pour ne pas aggraver davantage les finances publiques, a expliqué son président Pierre Martin.

“Il faut investir dans les grands équipements indispensables (autoroutiers, rails, aménagement Grand Paris) et le volet technologies lié au développement durable”, a-t-il détaillé.

Selon lui, le grand emprunt doit également inclure “un volet social conséquent” afin de renforcer l’aide aux jeunes sans formation ni emploi. “Il y a des carences en matière d’équipement et l’encadremen