General Electric : nouvelle chute du bénéfice et du chiffre d’affaires au 3e trimestre

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Le logo de General Electric (Photo : Stan Honda)

[16/10/2009 14:23:29] NEW YORK (AFP) Le conglomérat américain General Electric a publié vendredi un nouveau recul de ses résultats, sans surprendre personne, avec un bénéfice net trimestriel en chute de 44% à 2,419 milliards de dollars, et un chiffre d’affaires contracté de 20%.

Le bénéfice par action de 27 cents, hors frais de restructuration, a cependant nettement dépassé les attentes du marché, qui plafonnaient à 20 cents.

Mais le chiffre d’affaires de l’été, à 37,799 milliards de dollars, s’il a été “conforme aux prévisions” du groupe, a déçu les attentes du marché qui attendait 40,03 milliards de dollars.

La filiale financière GE Capital, dont la santé est surveillée de très près par les analystes, est restée bénéficiaire, mais de justesse, à hauteur de 181 millions de dollars (-91%).

“Ce sont des résultats médiocres”, a commenté sur la chaîne de télévision CNBC (filiale du conglomérat) l’analyste Jack De Gan (BIEN: De Gan), de Harbor Advisory, “mais nous nous attendions à des résultats médiocres”.

Face à ces résultats “relativement neutres par rapport aux attentes”, selon Merrill Lynch, le marché a fait perdre au titre ce qu’il avait gagné en une semaine. Dix minutes après l’ouverture l’action perdait 3,03% à 16,28 dollars.

“Même si l’environnement reste difficile pour GE Capital, nous voyons des signes de stabilisation”, a déclaré pour sa part le PDG du conglomérat Jeff Immelt, cité dans un communiqué.

Les pertes liées au crédit immobilier ont représenté “l’essentiel des pertes”, a souligné le directeur financier Keith Sherin lors d’une téléconférence d’analystes. Même si les défauts de paiement ont cessé d’augmenter, la situation ne devrait pas beaucoup évoluer dans l’année qui vient, a-t-il prévenu.

En revanche le conglomérat a répété que l’avenir était assuré, avec 90% des besoins de financement pour 2010 déjà couverts, et une maison-mère qui “accumule les liquidités” pour boucher les trous en cas de besoin.

Plus globalement, le conglomérat, considéré comme un baromètre de l’activité aux Etats-Unis en raison de la diversité de ses activités, de l’équipement aux médias en passant par la fabrication d’ampoules et d’électro-ménager, sans oublier la finance, est “bien positionné dans cette économie en cours de réinitialisation”, selon M. Immelt.

Les ventes ont pourtant chuté à la fois dans l’activité financière (-31% à 12,7 milliards de dollars), ce qui est conforme à l’intention affichée du groupe de réduire la voilure de GE Capital, mais aussi dans les activités industrielles (-13% à 25,1 milliards de dollars).

Alors que les rumeurs d’un désengagement de NBC Universal (télévision, cinéma, parcs de loisirs) enflent depuis le début du mois, GE a précisé vendredi que cette activité avait vu son bénéfice gonfler de 13% à 732 millions de dollars, en dépit d’un recul de 20% du chiffre d’affaires (4,079 milliards).

La télévision par câble “continue d’avoir de très bonnes performances”, de même que les télévisions locales. Seul le cinéma a souffert d’un été “très dur” avec un seul succès, le film de Quentin Tarantino “Inglorious basterds”.

Les infrastructures technologiques ont vu leurs profits décliner de 8% à 1,748 milliard de dollars, pour des recettes en chute de 11% à 10,209 milliards de dollars. Les infrastructures énergétiques ont en revanche accru leurs profits (+11% à 1,582 milliard de dollars), en dépit de ventes en reflux (-9% à 8,917 milliards de dollars).

Le carnet de commande ayant atteint le chiffre record de 174 milliards de dollars, le groupe espère toutefois une reprise à moyen terme, d’autant que “les annulations de commande d’équipements et de services restent insignifiantes”.