Le constructeur naval militaire DCNS envisage d’investir en Pologne

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à Cherbourg devant un sous-marin Scorpion (Photo : Mychele Daniau)

[16/10/2009 15:58:29] PARIS (AFP) Le groupe de construction navale militaire DCNS envisage d’investir dans le chantier polonais militaire de Gdynia et doit recevoir prochainement un contrat de 900 millions d’euros pour l’entretien des sous-marins français, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.

La direction du groupe, jointe par l’AFP, n’a pas souhaité commenter ces informations.

La direction du groupe public a transmis jeudi au conseil d’administration un projet d’investissement dans le chantier polonais militaire en difficulté de Gdynia, a indiqué à l’AFP cette source, sous le couvert de l’anonymat, confirmant une information du journal Les Echos.

Cependant, “il n’y a pas eu de décision, ni de commencement de négociation avec le chantier polonais” pour l’instant, a précisé cette source, qui a souligné le caractère “politique” du projet.

Interrogé par l’AFP, Robert Rochowicz, porte-parole du ministre polonais de la Défense Bogdan Klich a dit toutefois que des entretiens ont eu lieu entre Varsovie et DCNS. Le groupe néerlandais Damen s’est également intéressé aux chantiers militaires polonais.

Toutefois, “dernièrement, les Français semblaient être plus intéressés, mais il ne faut rien présager avant l’appel d’offres qui sera lancé prochainement”, a encore déclaré le porte-parole.

En échange de son investissement, DCNS espère des commandes de navires de la part de la Pologne. Un rapprochement “peut être intéressant, pour peu qu’il y ait des contrats structurants type sous-marin, corvette, chasseur de mine ou frégate” passés par la marine polonaise, a commenté la source.

Par ailleurs, le conseil d’administration de DCNS a pris connaissance d’un contrat de l’ordre de 900 millions sur cinq ou six ans pour l’entretien des sous-marins français, qui doit être annoncé prochainement pour une application au 1er janvier 2010.

“Pour la première fois, la Marine nationale a voulu globaliser les deux offres (d’entretien), pour les sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) qui sont à Toulon, et les sous-marins lanceurs d’engins (SNLE) qui sont à Brest”, a commenté la source proche du dossier.

Les SNLE doivent notamment évoluer pour recevoir le nouveau missile nucléaire stratégique M51, d’une portée plus importante que l’actuel missile M45.

DCNS a déjà annoncé lundi avoir reçu des contrats d’un total de plus de 310 millions d’euros pour l’entretien des principaux navires de surface de la Marine nationale française.

Par ailleurs, le PDG Patrick Boissier a annoncé son projet de “simplifier l’organisation interne de l’entreprise”, avec l’objectif d’une mise en oeuvre au 1er janvier, a-t-on ajouté de même source.

M. Boissier avait pris en janvier la tête du groupe DCNS, détenu à 75% par l’Etat français et à 25% par Thales.