Le logo de United Technologies (Photo : Pierre Verdy) |
[20/10/2009 17:08:42] NEW YORK (AFP) Le conglomérat industriel américain United Technologies a publié mardi un bénéfice net trimestriel de 1,058 milliard de dollars, en chute de 17% sur un an, mais dépassant les attentes, et fait part d’une stabilisation de ses marchés.
Le groupe a fixé sa prévision de bénéfice par action pour l’année à 4,10 dollars, alors qu’il avait jusqu’à présent avancé une fourchette entre 4 et 4,20 dollars. Le marché table pour sa part sur 4,08 dollars.
Pour le trimestre clos fin septembre, le bénéfice par action s’établit à 1,14 dollar, juste au-dessus des attentes des analystes qui tablaient sur 1,12 dollar. Et encore le chiffre publié ne prend pas en compte une charge de 13 cents liée à des frais de restructuration.
Le chiffre d’affaires, à 13,375 milliards de dollars, s’est affiché en baisse de 11%, restant également tout juste supérieur aux attentes (13,31 milliards de dollars).
L’action United Technologies perdait tout de même 1,33% à 64,57 dollars quelques minutes après l’ouverture de la Bourse de New York.
Le groupe n’a pas avancé de nouvelle prévision pour le chiffre d’affaires annuel. Sa dernière prévision faisait état de 53 milliards de ventes attendues sur les 12 mois, ce qui représenterait un repli de pratiquement 10%. Au bout de neuf mois le total atteint 38,820 milliards de dollars.
Le directeur général, Louis Chênevert, appelé à prendre la présidence du conseil d’administration au 1er janvier, a souligné que les commandes s’étaient “nettement stabilisées sur un an, bien qu’à un niveau plus faible”.
“Nous avons commencé à voir une amélioration dans certaines économies asiatiques, spécialement en Chine”, a-t-il ajouté.
Relevant que “la forme de la reprise (économique) reste incertaine”, M. Chênevert a précisé qu’il pensait renouer avec la croissance des bénéfices dès l’an prochain, grâce notamment aux réductions de coûts entraînées par une sévère cure d’austérité (18.000 emplois supprimés depuis 2008), au “solide carnet de commandes militaires”, et à la restructuration des activités de Carrier.
UTC est présent dans les moteurs d’avions (Pratt & Whitney), les hélicoptères (Sikorsky), la climatisation (Carrier), les équipements aéronautiques (Hamilton Sundstrand), les ascenseurs (Otis), les systèmes anti-incendies (UTC Fire & Security) et les piles à combustibles (UTC Power).
Chez Citi, l’analyste Jeffrey Sprague s’est dit particulièrement impressionné par les marges, qui ont augmenté au-delà de ses prévisions dans toutes les activités, hormis Sikorsky.
Seul Sikorsky a cependant réussi à afficher des résultats en hausse, tant pour le chiffre d’affaires (+14,6% à 1,648 milliard de dollars) que pour le bénéfice opérationnel (+18% à 157 millions de dollars).
Les autres activités voient toutes leurs résultats en berne, à commencer par Carrier (-23,23% à 3 milliards de dollars pour les ventes, -25,8% à 312 millions pour le bénéfice opérationnel).
Pratt and Whitney a vu son activité décliner de 11,4% à 3,031 milliards de dollars, et sa rentabilité de 16,2% à 444 millions de dollars.
Les ventes d’Otis ont reflué de 8,72% à 2,962 milliards de dollars, et son bénéfice opérationnel de 2,31% à 633 millions de dollars, mais M. Sprague a souligné que ses marges (23,1%) étaient les meilleures qu’on ait vues depuis 15 ans, laissant deviner un raffermissement de l’activité de services.
Chez UTC, les ventes se sont repliées de 14,8% à 1,383 milliard de dollars, et le bénéfice opérationnel de 3,2% à 149 millions de dollars.
Quant à Hamilton Sundstrand, ses ventes ont reflué de 8% à 1,4 milliard de dollars, et son bénéfice opérationnel de 13,6% à 247 millions de dollars.