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| ée du distributeur informatique Surcouf rue Daumesnil à Paris, en 2000 (Photo : Jean-Pierre Muller) |
[21/10/2009 18:57:05] PARIS (AFP) Le groupe de distribution high tech Surcouf, en cours de fusion avec Youg’s, va aligner le prix de ses produits en magasin sur les prix constatés sur internet, et ses clients pourront tester les produits en magasin, ont annoncé ses dirigeants mercredi.
L’objectif du groupe est de “devenir leader du marché français high-tech”, a indiqué lors d’une conférence de presse Hughes Mulliez, 33 ans, fondateur de Youg’s, et PDG de Surcouf qu’il a racheté à PPR en juin.
Le nouveau groupe, issu de la fusion de Surcouf et Youg’s, représente huit magasins, un site marchand, 700 salariés, 300 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel.
Il s’oriente vers deux concepts: d’un côté des magasins “flagship” (porte-étendard) de centre-ville, et de l’autre des magasins de périphérie “multi-canal”, organisés avec un accès à l’achat sur internet suivi d’un retrait en magasin, ont expliqué ses dirigeants lors de la présentation du principal magasin à Daumesnil (Paris 12e).
Deux étages de ce magasin de 8.000 mètres carrés ont été rénovés et le dernier le sera d’ici le premier trimestre 2010, avec un agrandissement. Ce magasin fait la part belle aux démonstrations des produits et à leur manipulation par les consommateurs.
Une fois les travaux achevés, le magasin devrait proposer 30.000 références, contre 23.000 actuellement et 16.000 avant le rachat, dans les domaines du son, de l’informatique, de la téléphonie, de la télé ou des jeux vidéo notamment. L’objectif à terme est de doubler le chiffre d’affaires du magasin, actuellement de 115 millions d’euros.
“Depuis trois mois on a changé notre politique de prix” pour proposer “les meilleurs prix du web en magasin et sur le site”, a expliqué M. Mulliez. Les prix de quelque 200 produits changent ainsi tous les jours.
Les magasins de Haussmann à Paris et Bordeaux ont également été rénovés et le groupe a officialisé son intention d’ouvrir un magasin à Lille, sans communiquer de date.
Samedi, des employés de quatre magasins Surcouf ont fait grève pour protester contre la réduction de leurs salaires, selon des syndicats. La CGT dénonçait des réductions touchant aux diverses primes, qui représentent une large part du revenu des employés, “la partie fixe du salaire” n’atteignant “même pas le Smic”.
Mercredi, les dirigeants de Surcouf ont évoqué “un débrayage qui a duré trois heures”, suivi par “57 personnes” et attribué le mouvement “au changement de calcul de certaines primes variables” fin août, décidé “avant l’acquisition”.
La partie variable du salaire “est beaucoup plus importante que la partie fixe”, a expliqué M. Mulliez. “La partie fixe historiquement peut être en dessous du Smic. Ce qui est important, c’est que le salaire soit au-dessus du Smic chaque mois. C’est une nécessité légale, et c’est bien évidemment le cas chez Surcouf”, a-t-il précisé.
