naissance du Fonds fiduciaire sur les transferts d’argent des migrants
La Banque africaine de développement (BAD), en collaboration avec la France et
le FIDA, vient d’initier un projet visant la mobilisation des compétences et des
ressources des migrants au service du développement de l’Afrique, indique un
communiqué. Et le président du Groupe de la BAD, M. Donald Kaberuka, est
actuellement à Paris, ce vendredi 23 octobre 2009, où il devrait procéder aux
côtés de Eric Besson, ministre français de l’Immigration, de l’Intégration, de
l’Identité nationale et du Développement solidaire, ainsi que le représentant du
FIDA (Fonds international pour le développement de l’agriculture), à la
signature de l’accord qui porte la création du ‘’Fonds fiduciaire sur les
transferts de fonds des migrants’’.
En clair, il s’agit de fournir des financements pour l’amélioration des
connaissances sur les transferts des fonds des migrants en Afrique, l’appui aux
réformes des cadres règlementaires nécessaires à l’amélioration des conditions
de transfert. Sans oublier le développement de produits financiers, l’appui à
l’investissement productif et au développement local dans les pays d’origine des
migrants.
Le document, cité par notre confrère
senegal-business.com souligne que ‘’la
contribution de la France au lancement de ce fonds avec une dotation initiale de
6 millions d’euros prend un sens particulier dans le contexte de la crise
financière et économique actuelle’’.
On précise que ce fonds, qui sera administré et géré par la BAD, ‘’est ouvert à
d’autres donateurs -Etats ou institutions’’… Il a été établi suite aux
conclusions et recommandations de l’étude conduite par la BAD et financée par la
France, présentées à Paris en janvier 2008, qui ont servi de base au lancement
de l’initiative «Migration et développement» de la Banque, ainsi qu’à la
création de ce Fonds multilatéral.
Et c’est cette étude qui aurait donc permis de faire un état des lieux global
des flux financiers issus de la
diaspora, d’identifier les mécanismes qui
gouvernent le marché des transferts de fonds et les déterminants de l’offre et
de la demande.
‘’Portant sur les transferts de fonds des migrants entre France et quatre pays
africains (Comores, Mali, Maroc et Sénégal), l’étude montre que le volume des
transferts représente entre 9 et 24% du PIB des pays étudiés et entre 80 et 750%
de l’aide publique au développement dont ils sont bénéficiaires’’, rappelle
notre confrère.
Elle souligne, par ailleurs, l’importance qu’il convient d’accorder à la
question des coûts de transfert encore trop élevés et à celle de la
diversification des produits financiers et du renforcement de l’infrastructure
financière, celle de l’industrie de la micro finance, en particulier