Le Crédit agricole va moderniser son informatique, 1.000 postes supprimés

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édit Agricole sur la façade de son siège social, le 13 mai 2008 à Paris (Photo : Jacques Demarthon)

[24/10/2009 13:38:30] PARIS (AFP) Le Crédit agricole va investir 400 millions d’euros d’ici fin 2013 pour moderniser son système d’information et fusionner ses sociétés d’informatique, réduisant au passage les effectifs de la branche de 1.000 postes mais sans licenciement, a-t-on appris samedi auprès de la banque.

Le nombre d’informaticiens passera de 2.500 à 1.500. Mais de nouveaux métiers seront créés, par exemple la maîtrise d’ouvrage, “à mi-chemin de la banque et de l’informatique”, qui emploiera 400 personnes, a expliqué à l’AFP le directeur du projet, Hichem Jaballah.

Les détails du projet, baptisé “NICE”, seront dévoilés le 6 novembre, après une dernière consultation avec les syndicats le 30 octobre.

Le projet a pour ambition de développer un nouveau système d’information “2.0”, prenant en compte l’importance de plus en plus grande prise par internet dans la relation entre les clients et leur banque.

Il vise parallèlement une rationalisation des services informatiques. Les collaborateurs des cinq groupements d’intérêt économique qui gèrent les systèmes informatiques seront regroupés dans une seule unité, et les personnels, aujourd’hui dispersés dans 61 sites, seront concentrés dans une quinzaine, à partir de “fin 2013-début 2014”.

La banque a rappelé samedi qu’il ne serait procédé à aucun licenciement. Départs à la retraite et reclassements permettront de réduire les effectifs.

Les personnels des unités fermées auront le choix entre mobilité géographique et mobilité professionnelle.

“Nous ne sommes pas dans un projet de rationalisation pour couper les coûts. Nous voulons répondre à de nouveaux usages, une nouvelle façon d’aborder la banque”, a affirmé M. Jaballah.

Le secrétaire général de la Fédération du Crédit agricole, Jean-Paul Chifflet, avait lancé le projet il y a un an. Les informaticiens se sont mis en grève le 2 juillet, redoutant des suppressions de postes.

Ils ont à nouveau menacé jeudi de se mettre en grève le 3 novembre.