Tunisie – Indicateurs : Artisanat

Par : Tallel

artisanat-261009-1.jpgL’artisanat
tunisien, toutes branches d’activité confondues, a acquis une importance de plus
en plus significative dans l’économie nationale. L’étude stratégique pour la
promotion de l’artisanat à l’horizon de 2016, à la lumière de laquelle le
président de la République a ordonné d’organiser une
consultation nationale, a
confirmé les dimensions économique, sociale et culturelle du secteur.

Rappelons que ce secteur procure de l’emploi à environ 300.000 artisans, soit
environ 11% de la main-d’œuvre active, et contribue pour 3,8% au PIB et pour
2,2% à la valeur totale des
exportations du pays, en plus du fait qu’il permet
la création de près de 7.000 emplois additionnels par an.

La période 2002–2006 a vu la mise en œuvre d’un programme spécifique de mise à
niveau et d’intégration des diplômés de l’enseignement supérieur des arts et
métiers de l’artisanat, dans le cadre des activités du Fonds national de
l’emploi (FNE) ou Fonds 21–21. Ce programme a été élargi aux postulants doués et
à ceux désireux d’intégrer le secteur. Les divers programmes de formation, de
mise à niveau et de perfectionnement, mis en œuvre dans ce domaine, ont profité
à plus de 100.000 jeunes et artisans de différents niveaux et spécialités, au
cours de la période du Xe Plan, ce qui a permis d’introduire une mutation
qualitative au niveau de la qualification par l’accroissement du nombre de
diplômés des établissement d’enseignement supérieur spécialisés.

Les efforts d’encadrement des artisans se sont consolidés, se traduisant par une
augmentation de l’effectif d’artisans inscrits au registre national, effectif
qui a atteint environ 110.500 artisans, ainsi que par un accroissement du nombre
des entreprises artisanales qui s’élevait à un millier en 2008.

Impulsion de la créativité et de l’innovation

La fin du Xe Plan a vu la promulgation de la loi relative aux centres techniques
de la créativité, de l’innovation et de l’encadrement dans le secteur artisanal.
Ces centres ont essentiellement pour but d’encourager la créativité et
l’innovation, tout en préservant l’authenticité du patrimoine national, et aussi
d’assurer l’encadrement des artisans et de les aider à moderniser leurs méthodes
de travail. Ils apportent également leur soutien aux projets nouveaux,
participent à la mise au point de programmes de partenariat avec l’université et
les centres de formation et collectent les informations sur les activités
artisanales, le développement des compétences et l’épanouissement des talents
dans ce domaine.

Les efforts se sont intensifiés pour stimuler les initiatives innovatrices au
sein des entreprises du secteur, afin de les encourager à mettre à profit les
opportunités offertes par les nouvelles technologies de l’information et de la
communication.

L’action s’est, en même temps, poursuivie en matière de création d’ateliers
d’expérimentation de nouveaux procédés de fabrication et aussi en faveur de la
valorisation des efforts des artisans et des créateurs pour la promotion de la
qualité du produit, notamment dans le cadre des concours nationaux et régionaux
d’innovation artisanale ou au niveau des sessions annuelles de la “Khomsa d’Or”.

Stimuler l’investissement et l’emploi

Un intérêt accru a été, en outre, accordé au système de financement pour
l’adopter aux spécificités du secteur et faire face au problème que posent les
ressources propres limitées des promoteurs de projets. Cet intérêt s’est traduit
par l’élargissement du champ d’intervention du Fonds de promotion et de
décentralisation industrielles (Foprodi), au titre de nombreux promoteurs et des
PME, de manière à l’étendre au secteur de l’artisanat, et par l’application des
avantages, accordés au titre du développement régional, aux projets d’artisanat
employant 10 personnes et plus, contre 20 personnes et plus auparavant.

Les dispositions mises en place ont également consisté à relever de 3 à 4 mille
dinars le plafond des fonds de roulement, voire à 10 mille dinars pour les
entreprises artisanales. D’autre part, les groupements d’approvisionnement et de
commercialisation des produits des artisans se sont vu accorder l’accès aux
privilèges fiscaux inhérents à l’acquisition des matières et composants de
l’artisanat.

Ecoulement des produits de l’artisanat

Pour un rayonnement accru du secteur et un rythme d’exportation plus soutenu, un
nombre toujours plus grand d’artisans sont associés chaque année, aux
manifestations artisanales régionales et nationales, à l’instar du Salon
national de l’Artisanat qui a contribué à promouvoir le secteur et à faire
connaître les nouveautés et les talents dans ce domaine. Il en va de même pour
la participation des artisans tunisiens aux manifestations internationales dans
les domaines de la décoration intérieure, des articles de cadeaux, des arts de
la table (Paris), ainsi qu’au Salon international des articles de consommation,
à Frankfort.

Pour ce qui est du renforcement de la compétitivité du secteur, un effort
substantiel a été consenti pour l’organisation des circuits de distribution du
produit par la mise en place de centrales d’approvisionnement et d’importation
groupés et l’incitation des entreprises à opter pour le
commerce électronique,
outre la création d’espaces et villages artisanaux voués à l’écoulement des
produits de l’artisanat.

(Source : ministère du Commerce et de l’Artisanat)